>>Le pétrole progresse dans un marché attendant une décision des pays producteurs
>>Les cours du pétrole grimpent après le recul des réserves américaines de brut
Un gisement pétrolier près de Williston, Dakota du Nord (États-Unis). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le baril de WTI pour le mois de juillet perdait 7,15% par rapport à la clôture de mercredi sur le marché de New York, à 36,77 USD. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 39,23 USD, en baisse de 5,99%.
"Les prix sont de nouveau sous pression car les inquiétudes sur le rythme de la reprise de la demande se sont intensifiées", a expliqué Paola Rodriguez Masiu, analyste de Rystad. La Réserve fédérale américaine (Fed) a notamment publié mercredi 10 juin ses premières prévisions depuis le début de la pandémie et signalé que le chemin serait long avant un rebond de l'économie aux États-Unis.
La Fed prévoit une chute du PIB américain de 6,5% en 2020, avant un fort rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l'année suivante. Les réserves de brut aux États-Unis ont illustré mercredi 10 juin ce redémarrage poussif,elles ont atteint 538,1 millions de barils au 5 juin, un niveau record, selon le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publié mercredi 10 juin.
Les réserves d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) sont aussi montées, signalant le faible dynamisme de la demande outre-Atlantique. Autre front susceptible de peser sur la demande, le coronavirus "a des conséquences" sur l'accord commercial préliminaire conclu en début d'année entre la Chine et les États-Unis, a admis jeudi 11 juin un conseiller du gouvernement chinois, sur fond de vives tensions avec Washington.
De plus, les investisseurs redoutent une nouvelle poussée de cas de COVID-19 en Amérique du Nord, a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. La veille, les prix avaient terminé en hausse, en écho à l'accord trouvé samedi 6 juin entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés pour prolonger en juillet la réduction historique de production à laquelle ils s'astreignent depuis le 1er mai.
APS/VNA/CVN