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Le défilé 3.Paradis à Paris, le 22 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je voulais offrir un moment de pause", a expliqué à la presse le fondateur de 3.Paradis, Emeric Tchatchoua, qui défilait pour la première fois à la Fashion Week parisienne.
Il dit s'être inspiré des gros épisodes de neige à Montréal, où il a passé 15 ans de sa vie, quand "tout s'arrête". "Il y a cette idée de confort, du temps qui s'arrête, de prendre son temps, de contempler et d'attendre", a-t-il déroulé.
Le créateur de 3.Paradis, Emeric Tchatchoua, lors de son défilé automne-hiver 2025-2026 à Paris, le 22 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Foulant un sol recouvert de fausse neige et où trônaient d'immenses miroirs, les mannequins ont déambulé dans des doudounes blanches taillées comme des oreillers et des manteaux en fausse fourrure, associés à des pantalons larges ou des bermudas.
Le créateur y a rajouté de la silicone et de la cire pour créer un effet d'humidité, comme si de l'eau avait gelé sur ses vêtements, "pour raconter l'histoire de la meilleure façon possible d'un point de vue de volume, de toucher et de ressenti."
Le défilé du Belge Walter Van Beirendonck à la Fashion Week de Paris, le 22 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur un pull noir en fausse fourrure figure une image de Bruce Lee, ainsi que sur une pochette en forme de DVD. Là encore, il s'agit de célébrer cette idée de confort, en regardant un film de la star des arts martiaux, dont il a découvert la filmographie à Montréal, installé dans son canapé.
Le créateur belge Walter Van Beirendonck a de son côté présenté une collection aux couleurs vives et éclatantes, ainsi que des costumes plus classiques et amples en tweed marron et marine.
Le défilé Egonlab à la Fashion Week de Paris, le 22 janvier. Photo : AFP/VNA/CVN |
Reprenant son thème habituel de la rencontre avec une vie extraterrestre, qu'il a utilisé par le passé comme symbole de la diversité, il a fait défiler des mannequins avec des vestes portant des badges "peace, not war" (la paix, pas la guerre) et conclu son show avec la chanson Give Peace a Chance de John Lennon et Yoko Ono.
Le duo de créateurs français d'Egonlab a, lui, dévoilé une collection masculine aux lignes strictes et aux coupes formelles. "Un +tailoring+ (style fondé sur le costume, NDLR) strict, très formel", selon les dires de Kevin Nompeix, l'un des deux créateurs, illustré par une palette de couleurs sombres et des manteaux larges mais cintrés par de larges ceintures.
Cette nouvelle collection a été réalisée en collaboration avec la marque Zadig&Voltaire, qui a signé les sacs et accessoires en cuir. Une matière qui est à l'honneur dans l'une des créations les plus singulières du duo : une immense écharpe qui s'enroule autour du visage et qui, en descendant, se transforme d'abord en chemisier asymétrique, puis en pantalon à partir de la taille.
En soirée, AMI, du Français Alexandre Mattiussi, a attiré pour son défilé mixte un grand nombre de célébrités, comme Catherine Deneuve, Omar Sy, l'influenceuse Léna Mahfouf (plus connue sous le pseudo Léna Situations) ou l'actrice américaine Whoopi Goldberg, égérie de la marque.
Côté silhouettes, le "tailoring" se veut plus souple que chez Egonlab mais toujours aussi élégant, avec des pantalons larges associés à des vestes amples et à une chemise sans bouton, parfois si longue qu'elle tient presque de la robe.
Le tout dans une palette de couleurs automnales, marron, kaki, camel et beige, relevées ici ou là de doré et de rose pastel.
AFP/VNA/CVN