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Le Danois Mads Pedersen vainqueur de la 2e étape et désormais maillot jaune de Paris - Nice à Fontainebleau, le 6 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Danois s'est imposé à la photo finish devant le Néerlandais Olav Kooij (Jumbo-Visma) et son compatriote Magnus Cort (EF Education) à l'issue d'un dernier kilomètre décousu et marqué par une chute impliquant plusieurs coureurs, dont Benjamin Thomas, juste avant la flamme rouge.
"Ça a l'air facile à la télé mais c'est le pire genre de sprints qu'on puisse avoir : 10 km tout droit et puis un virage juste avant l'arrivée. On est entrés dans une machine à laver, c'était vraiment très nerveux", a commenté le sprinteur de Trek-Segafredo.
L'ancien champion du monde, dont c'était la deuxième victoire d'étape sur la "Course au soleil" après 2022, a ensuite passé beaucoup de temps sur le podium pour recevoir d'abord le bouquet de vainqueur d'étape avant d'endosser successivement le maillot jaune de leader et vert de meilleur sprinteur.
"C'est de bonne augure pour la saison. C'est une grande course, c'est super de gagner ici. Je suis venu ici pour gagner une étape, c'est fait", a ajouté celui qui a également remporté cette année le chrono sur l'Etoile de Bessèges.
Le quatrième maillot distinctif, le blanc du meilleur jeune, est revenu à un coureur dont on oublie parfois qu'il n'a toujours que 24 ans tellement son palmarès déborde déjà de partout. Il s'agit évidemment de Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France en 2020 et 2021, qui a continué sa moisson lundi en empochant, comme la veille, les six secondes de bonifications au sprint intermédiaire.
"Chaque seconde compte"
"Chaque seconde compte. J'en ai pris six. C'est une petite marge, mais elle peut se révéler importante, on ne sait jamais", a souligné "Pogi".
Le Slovène Tadej Pogacar au départ de la 2e étape de Paris-Nice à Bazainville, le 6 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deuxième du général, à deux secondes de Pedersen, il compte désormais douze secondes d'avance sur le Danois Jonas Vingegaard. Comme s'il voulait prendre un peu d'avance sur son grand rival qui l'avait dépossédé de sa couronne sur le dernier Tour de France et qui partira favori avec son équipe Jumbo-Visma mardi 7 mars lors du contre-la-montre par équipes inédit concocté par les organisateurs.
Plutôt que de prendre le temps sur le quatrième ou cinquième coureur, le chrono sera arrêté dès le franchissement du premier coureur au bout des 32,2 kilomètres d'effort autour de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret.
Si la plupart des coureurs estiment que cela ne devrait pas bouleverser la donne, la nouvelle formule pourrait favoriser une équipe aussi puissante que Jumbo-Visma qui alignera également Tobias Foss et Rohan Dennis, l'actuel et l'ancien champion du monde en titre du chrono.
"Je ne sais pas ce que ça va donner, a nuancé Pedersen. Les équipes très fortes pourront trouver dommage qu'un seul gars suffit pour terminer. Pour des équipes comme la nôtre, qui n'a pas le potentiel d'accrocher le Top 3, ça peut être une bonne chose. En tous cas, c'est bien de la part des organisateurs d'essayer quelque chose de nouveau."
L'étape passera à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly lors d'une journée où les opposants à la réforme des retraites voudront mettre la "France à l'arrêt".
La journée de mobilisation a d'ores et déjà un léger impact sur Paris-Nice puisque l'ordre de départ a été modifié, avec un intervalle de trois minutes entre chaque formation au lieu des cinq prévues, "afin de faciliter le travail des forces de l'ordre qui seront largement sollicitées", ont indiqué les organisateurs.
AFP/VNA/CVN