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Novak Djokovic lors d'un match de l'ATP, en novembre 2022, en Grèce. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Novak Djokovic a déclaré forfait pour le tournoi" se déroulant dans le désert californien et qui doit débuter mercredi 8 mars, ont annoncé les organisateurs dimanche soir 5 mars, dans un court communiqué ajoutant que le Géorgien Nikoloz Basilashvili prendra la place du Serbe dans le tableau masculin.
"Nole" avait demandé une dérogation spéciale aux autorités locales ces dernières semaines. "Si elle m'est refusée, je me retirerai d'Indian Wells bien sûr, avant le tirage au sort", avait-il assuré.
Il a dû s'y résoudre. Et si les autorités n'ont pas communiqué publiquement leur réponse à sa requête, la raison de l'absence forcée du co-recordman du nombre de Grands Chelems remportés (22, comme Rafael Nadal), ne fait guère de mystère.
Ces derniers jours, de nombreuses voix s'étaient fait entendre pour plaider son cas. "Ce serait une honte à mes yeux s'il n'était pas autorisé à venir" aux États-Unis, avait notamment déclaré Tommy Haas, le directeur du tournoi d'Indian Wells.
La Fédération américaine de tennis et les organisateurs de l'US Open avaient eux fait leur possible, en soutenant sa démarche. Mais sans effet.
Djokovic ne bénéficiera donc d'aucun traitement de faveur de la part de Washington, qui n'autorise pas l'entrée dans le pays aux voyageurs internationaux non vaccinés. Et l'agence américaine chargée de la sécurité dans les transports (TSA) a récemment indiqué que cette mesure ne changerait pas avant au moins la mi-avril.
Aussi, outre l'épreuve d'Indian Wells qui se finira le 19 mars, Djokovic devrait, sauf retournement de situation, devoir renoncer à participer à l'autre Masters 1000 qui va suivre, l'Open de Miami prévu du 22 mars au 2 avril.
Rendez-vous cet été
Agé de 35 ans, le Serbe est certainement le sportif le plus célèbre à refuser de se faire vacciner contre le COVID-19.
Cela lui a causé quelques gros soucis, au-delà même de l'impossibilité de participer à des tournois, puisqu'il avait été expulsé d'Australie peu avant l'édition 2022 du Majeur à Melbourne, au terme d'un feuilleton judiciaire.
En tentant de contourner l'obligation vaccinale, alors en vigueur en Australie, avec une dérogation jugée injustifiée par les autorités australiennes, Djokovic avait dû passer quelques jours dans un centre de rétention, avant de devoir quitter le pays.
Les mois suivants, il n'avait pas été autorisé à venir aux États-Unis pour défendre ses chances à Indian Wells, au printemps, et à l'US Open à l'automne. Tant et si bien que la dernière fois qu'il a joué un match sur le sol américain, c'était à Flushing Meadows en 2021, battu en finale par le Russe Daniil Medvedev qui le priva d'un Grand Chelem calendaire.
Mais en champion, peut-être le plus grand que le tennis ait jamais produit, le Serbe s'est relevé de ces déboires et empêchements, en remportant Wimbledon l'an passé et surtout en revenant par la grande porte à l'Open d'Australie en janvier, pour s'y adjuger son 22e Majeur.
Sa frustration de ne pouvoir prétendre cette année à un sixième titre à Indian Wells doit être d'autant plus grande, qu'il effectue un des meilleurs débuts de saison de sa carrière, fort d'un autre titre obtenu à Adelaïde, avant de concéder sa première défaite en 2023, cette semaine, en demi-finale du tournoi de Dubaï, face à Daniil Medvedev.
Djokovic devra donc encore prendre son mal en patience, avant de frapper des balles aux États-Unis. Vraisemblablement cet été pour la tournée sur dur qui aura pour point d'orgue l'US Open.
AFP/VNA/CVN