Paris-Nice : deuxième essai pour Roglic

Deuxième essai ! Un an après sa déconvenue de la dernière étape, le Slovène Primoz Roglic s'attaque de nouveau à Paris-Nice, qui commence dimanche 6 mars dans les Yvelines par une étape de plaine destinée aux sprinteurs.

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Le Slovène Primoz Roglic, vainqueur du Tour d'Espagne à Saint-Jacques-de-Compostelle

L'opposition, cette fois, est menée par le Britannique Adam Yates, le Colombien Nairo Quintana et le Portugais Joao Almeida à côté du double lauréat, l'Allemand Maximilian Schachmann, candidat à un triplé qui n'a plus été réalisé depuis Laurent Jalabert (dernier vainqueur français en 1997). Mais c'est bien Roglic, le vainqueur sortant de la Vuelta, qui est le point de repère de la "course au soleil" tant son profil colle aux caractéristiques de l'épreuve.

À l'aise dans le contre-la-montre de 13,4 km programmé mercredi à Montluçon, un exercice dont il est le champion olympique en titre, performant aussi et surtout en montagne, en prévision de l'arrivée au col de Turini samedi prochain 13 mars, le Slovène a les cartes en main.

Avec l'appui d'une équipe Jumbo de première force, encore plus avec le Belge Wout van Aert qui vient sur les routes françaises pour préparer les grandes classiques du printemps mais peut suppléer son leader.

Roglic est-il accablé par un signe indien ? En 2020, l'ancien sauteur à skis abandonne le Dauphiné dont il était le leader avant la dernière étape. L'année passée, deux chutes sur les routes de l'arrière-pays niçois le condamnent à une anecdotique 15e place dans Paris-Nice. Pour ne rien dire d'une autre course organisée par ASO, le Tour de France, qu'il perd à la veille de l'arrivée en 2020 et qu'il quitte prématurément suite à une chute l'été dernier.

"Quelque chose à réparer"

"On a quelque chose à réparer à Paris-Nice", convient son directeur sportif Grisha Niermann. "Sur le papier, on pourrait dire qu'on peut concourir tous les jours pour les étapes mais il faut faire des choix si on veut viser le classement".

Tenace, Roglic (32 ans) remet donc le couvert après une rentrée discrète et quasi-anonyme, le week-end dernier, dans les Boucles Drôme-Ardèche. Au contraire de Nairo Quintana, très en vue dans les courses de février du Sud de la France, et surtout d'Adam Yates, qui a rivalisé avec la terreur slovène Tadej Pogacar au récent UAE Tour.

Le Britannique, néophyte de la "course au soleil" (à l'inverse de son frère jumeau Simon, 2e en 2018), est lui aussi entouré d'une équipe de standing qui compte un leader de remplacement, Daniel Martinez. Le champion de Colombie du contre-la-montre s'était d'ailleurs imposé lors de la précédente arrivée au Turini en 2019.

Joao Almeida, lui aussi avantagé par le chrono de Montluçon, est l'un des autres hommes à suivre au même titre que le Russe Aleksandr Vlasov, dauphin l'an passé de Schachmann dont il est devenu le coéquipier à l'intersaison. Tout comme les grimpeurs français Guillaume Martin (6e en 2021) et David Gaudu, espérés dans les étapes difficiles de la fin de semaine.

Auparavant, les sprints à venir dans les premiers jours de course promettent un affrontement de haut niveau. Le Néerlandais Fabio Jakobsen, déjà cinq fois victorieux depuis le début de l'année, est l'homme à battre pour l'Italien Sonny Colbrelli, champion d'Europe, l'Irlandais Sam Bennett, le Néerlandais Dylan Groenewegen, le Belge Jasper Philipsen et le Français Bryan Coquard.


AFP/VNA/CVN

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