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De gauche à droite : les pilotes espagnol Joan Mir (Suzuki), italien Francesco Bagnaia (Ducati) et français Fabio Quartararo (Yamaha) dans le stade de Lusail, le 2 mars dans la banlieue de Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'aube d'une saison record de 21 courses, qui commence ce week-end au Qatar, la lutte pour le titre s'annonce très ouverte. Après Joan Mir (Suzuki), 24 ans, en 2020, c'est Quartararo (Yamaha), 22 ans, qui a pris la couronne mondiale en 2021 face à son premier rival Bagnaia (Ducati).
Pendant que la jeune génération prenait du galon, Marquez, qui dominait sans partage la discipline, titré six fois entre 2013 et 2019, s'est écroulé : 2020, 2021 resteront pour lui deux longues saisons marquées par les pépins physiques - bras droit cassé puis problèmes de vision.
S'il est tout de même parvenu à remporter trois courses pour finir à la 7e place l'année dernière, une chute fin octobre lors d'un entraînement motocross l'a privé des deux derniers Grands Prix. L'Espagnol souffrait de diplopie, un problème de doublement de la vision qui l'avait déjà handicapé il y a dix ans.
"Ça a été un chemin semé d'embûches depuis 2020. L'an dernier, quand il semblait que le bras allait mieux, que je gagnais à nouveau, j'ai eu cette diplopie. Mais aujourd'hui tout a l'air bien, la vision est parfaite, le bras va mieux aussi", a-t-il assuré à l'AFP début février.
L'octuple champion du monde toutes catégories confondues a signé son retour sur les pistes lors des essais de pré-saison à Sepang (Indonésie) en février. "J'espère que c'est la fin du tunnel !", a lancé le pilote de 28 ans.
Marquez "espère" désormais avoir ce duel promis contre Quartararo, "parce que ça voudrait dire que je suis en lutte pour le titre". Mais selon lui, 2022 sera plus "une bataille avec beaucoup de pilotes", avec Quartararo et Bagnaia comme "favoris".
Première sans Rossi
Le Français, en tout cas, est sûr de ses ambitions : "J'ai goûté à la victoire, je ne veux plus la laisser, j'ai encore plus de motivation", a-t-il souligné.
L'Espagnol Marc Marquez, au guidon de sa Honda, lors de la 1re séance d'essais de pré-saison, le 5 février sur le circuit de Sépang (Indonésie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour sa quatrième saison en MotoGP au guidon d'une Yamaha, sa deuxième dans l'écurie d'usine, "El Diablo" devra toutefois faire avec une moto qui ne semble pas la plus performante, au regard des tests de pré-saison.
"Bien sûr, j'attendais beaucoup plus de Yamaha, sur l'aspect moteur. L'objectif numéro 1 était d'avoir plus de puissance", a-t-il relevé, comme il le martèle depuis fin 2021, quand les Ducati le dominaient.
"Mais au final les tests se sont plutôt bien passés, maintenant il faut être 100% concentré sur la course", a-t-il avancé.
Il faudra aussi, et peut-être surtout, garder l'oeil sur le vice-champion Bagnaia et sa Desmosedici rouge flamboyante. L'Italien de 25 ans, champion du monde 2018 en Moto2, a dominé la fin de saison 2021 avec quatre victoires lors des six dernières courses.
D'autant qu'en 2022, la puissance des Ducati sera décuplée. Déjà championne du monde des constructeurs, la firme italienne comptera cette saison huit motos dans son armada, contre six précédemment: en plus de ses deux navires amiraux officiels, les équipes Pramac, Gresini et VR46 sont aussi équipées par Ducati.
Au premier rang desquelles figurent les Pramac du Français Johann Zarco et de l'Espagnol Jorge Martin. Zarco, 31 ans, voudra renouer le fil de ses titres en Moto2 en 2015 et 2016, après sa meilleure saison dans l'élite en 2021 - 5e place finale et quatre 2e places.
L'Espagnol de 24 ans sort, lui, d'une première année tonitruante avec une victoire et trois autres podiums. Il sera une des attractions, tout comme son compatriote Joan Mir (Suzuki), champion 2020 à la régularité, l'Australien Jack Miller (Ducati) ou encore l'Italien Franco Morbidelli (Yamaha).
Le Français Johann Zarco, au guidon de sa Pramac, lors de la 1re séance d'essais de pré-saison, le 5 février sur le circuit de Sépang (Indonésie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La saison sera par ailleurs la première sans Valentino Rossi depuis 1999. Jeune retraité après neuf titres de champion du monde (7 en catégorie reine), la légende italienne n'a pas tout à fait dit adieu à ses amours. Son équipe VR46 arrive en MotoGP, avec ses initiales, son numéro fétiche et deux Italiens au guidon, Luca Marini, son demi-frère, et Marco Bezzecchi.
AFP/VNA/CVN