Ô parfois je rêve d'être ce ruisseau ou ce fleuve sans âge
Pour m'aventurer toute la vie, me balader sur tous les rivages,
Pour avoir toujours à mes côtés les oiseaux et ma chérie innocente.
Je ne connaîtrais plus ces attentes constantes,
Et je dirais au revoir à cette vie évanescente.
Ô parfois j'aspire à redevenir enfant
Pour gambader, chanter chaque jour joyeusement,
Pour ignorer tout souci et tourment de la vie des grands.
Le soir, je me jetterais dans des rêves sans fin,
En attente d'un nouveau brillant matin.
Ô parfois, en m'allongeant écouter la pluie,
Je souhaite vivre seul avec la couverture de lit,
Et n'avoir pour ami que le toit où me blottir des soirs.
Triste, je rejetterais sur le ciel des fumées noires,
Mon cœur battrait sans rythme.
Ô parfois je désire être un oiseau
Pour gazouiller puis vers le ciel m'envoler bien haut,
Pour gagner une île lointaine, trouver un coin désert,
Et tout seul je rirais, je parlerais,
Puis tout seul j'éclaterais en sanglots.
Traduit par Minh Phuong/CVN