Comme sont réjouissantes ces vagues déferlantes
Et ces sampans qui entrent et sortent sans arrêt !
J'aime ces appels à l'achat lancés dans l'air,
Qui ressemblent aux chants alternés populaires,
Ces reflets vacillants qui, dans la nuit givreuse,
Enjolivent le sourire de la vendeuse.
J'aime la surface miroitante de l'eau,
Et ces flots impulsifs qui, sur les rivières,
Dansent au gré des cours, tantôt bas tantôt haut.
Ho eh eh… eh ho eh…
À ces carrefours de trois et de sept rivières,
Les gens vont et viennent, ô combien conviviaux.
Sur le delta du Mékong, deux marchés flottants
Se sont fait bien connaître : Phung Hiep et Cai Rang.
Ho eh eh… eh ho eh…
J'aime ces marchés loin de toute rue meublée,
Qui laissent des empreintes dans mon cœur enjoué :
Celles de ce pays si tendrement chéri,
Et des alluvions que charrient toutes ces eaux.
J'aime la voix douce qui chante ce morceau :
"Le vendeur de nattes" attendait en vain sa mie,
Lui reprochant de s'être vite mariée,
Laissant le souvenir d'un amour éphémère.
Traduction de Minh Phuong/CVN