COVID-19
Pâques sous restrictions, plus de 100 millions de vaccinations aux États-Unis

Des millions de personnes à travers le monde ont entamé samedi 3 avril un week-end de Pâques sous restrictions sanitaires pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie, avec des campagnes de vaccination qui s'accélèrent, comme aux États-Unis où plus de 100 millions de personnes ont reçu au moins une injection.

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La place Saint-Pierre, le 2 avril, où le pape François a présidé son deuxième Chemin de Croix d'affilée sans public à cause du COVID mais avec la participation d'enfants italiens.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Europe, continent frappé par une troisième vague de COVID-19, toute l'Italie est classée en zone "rouge", avec haut risque de contagion et restrictions maximales pour les fêtes de Pâques qui sont habituellement l'occasion de retrouvailles familiales.

"Nous n'avons pas de restaurants, pas de touristes, nous n'avons personne", se plaint devant sa pile d'artichauts un vendeur du marché du Campo dei Fiori, dans le centre de Rome.

Non loin de là, sur la place Navone, habituellement noire de monde en cette période de l'année, seules quelques personnes promènent leur chien ou passent à vélo.

Les Italiens étaient cependant autorisés à quitter le pays et certains se préparaient à embarquer pour des vacances à l'étranger.

"Je trouve absurde que nous puissions voyager en Europe et pas en Italie, avec toutes les précautions que nous avons prises, les tests et les autorisations qu'on nous demande", remarquait Tina Epifani, une femme de 46 ans, en partance pour les Canaries depuis l'aéroport de Milan.

C'est face à un parvis désert que le pape François a présidé vendredi 2 avril soir, sur la place Saint-Pierre, son deuxième Chemin de Croix sans public, avec la seule participation d'enfants italiens.

Déplacements tolérés en France

Des passagers s'apprêtent à embarquer dans un train à gare Montparnasse, à Paris, le 3 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

En France, avant une interdiction d'un mois, les autorités tolèrent jusqu'à lundi 5 avril soir les déplacements entre régions, permettant à ceux qui le peuvent de se mettre au vert et d'emmener les enfants chez leurs grand-parents.

Le reste de l'Europe multiplie les mesures pour tenter de limiter la propagation du virus, en particulier concernant les voyages : l'Allemagne renforce ainsi pour une à deux semaines les contrôles à ses frontières terrestres.

Des milliers de personnes se sont par ailleurs rassemblées samedi 3 avril à Stuttgart, la plupart sans masque, pour réclamer "la fin de la dictature du COVID".

"Les mesures sont exagérées", a expliqué Evelyn, une manifestante, qui "ne croit pas" les chiffres officiels des infections.

"Revivre" dans Jérusalem déconfinée

Au Moyen-Orient, le Liban est complètement confiné de samedi 3 à mardi 6 avril matin, pour éviter une nouvelle recrudescence du virus dans ce pays de six millions d'habitants.

Procession pour marquer la crucifixion du Christ, le 1er avril à l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Photo : AFP/VNA/CVN

En revanche, à Jérusalem, déconfinée, les chrétiens ont le sentiment de "revivre" : des centaines de fidèles ont foulé les pavés de la Vieille ville à l'occasion du vendredi saint, commémorant la crucifixion du Christ. "C'est tellement, tellement mieux que l'année dernière", souffle Angèle Pernecita, une aide à domicile qui vit en Israël depuis plus de 10 ans et a suivi les messes de Pâques 2020 sur Internet.

Le grand sanctuaire de Lourdes, en France, était au contraire presque vide : samedi 3 avirl après-midi, environ 500 pèlerins arpentaient les allées menant à la grotte miraculeuse, où, selon la tradition catholique la Vierge Marie serait apparue en 1858.

Vaccination record au Bhoutan

En Asie, le Bhoutan vaccine à un rythme record sa population de moins d'un million d'habitants, dont 60% ont désormais bénéficié d'au moins d'une dose. En une semaine, le petit royaume himalayen a injecté le même nombre de doses, comparé au nombre d'habitants, qu'Israël, le pays le plus avancé au monde en ce domaine, en un mois et demi.

En Amérique latine, où a été franchi vendredi 2 avril le seuil des 25 millions de cas déclarés de COVID-19, plusieurs pays ont renforcé leurs restrictions.

Le Chili, dont près de 90% de la population est à nouveau confinée depuis près d'une semaine, a annoncé jeudi 1er avril la fermeture de ses frontières tout le mois d'avril. La Bolivie les a fermées au moins une semaine avec le Brésil et le Pérou s'est reconfiné pour le week-end pascal.

Au Brésil, où l'épidémie paraît incontrôlable, la ville de Rio de Janeiro a annoncé vendredi 2 avril le prolongement de certaines restrictions.

À Sao Paulo, l'un des États brésiliens les plus durement touchés, les cimetières sont désormais ouverts de nuit, face au nombre record de décès liés au coronavirus.

La pandémie a tué au total plus de 2.829.051 personnes dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi samedi 3 avril par l'AFP.

Sept caillots mortels au Royaume-Uni

Pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, les États-Unis ont franchi vendredi 2 avril le seuil des 100 millions de personnes ayant reçu au moins une injection de vaccin lors d'une campagne menée tambour battant.

Une occasion pour le président Joe Biden de saluer un souffle "d'espoir", tout en appelant à ne pas "baisser la garde".

Mais si la vaccination fait l'objet de tous les efforts, elle reste sujet à interrogations concernant certains sérums utilisés.

Les questions montent ainsi autour des thromboses et caillots, parfois mortels, présumés constituer des effets secondaires du vaccin AstraZeneca. L'agence britannique du médicament (MHRA) a indiqué samedi 3 avril que sept personnes immunisées avec le vaccin suédo-britannique étaient décédées de caillots sanguins au Royaume-Uni, sur un total de 30 cas identifiés jusqu'ici.

Ces chiffres sont toutefois à rapporter à un total de plus de 18 millions de doses de ce vaccin administrées.

AFP/VNA/CVN

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