Le sommet, placé sous le thème "Communauté de l'ASEAN au sein d'une communauté mondiale des nations", a été présidé par le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.
Dans son discours d'inauguration, M. Yudhoyono a fait part de sa sympathie envers les victimes des catastrophes naturelles dans la région de l'Asie du Sud-Est cette année et a exprimé sa solidarité avec les gouvernements des pays affectés.
M. Yodhoyono a appelé à la coopération dans la région et il a formulé l'espoir que le sommet permette de définir une vision pour la communauté de l'ASEAN pour l'après-2015.
Le président a évoqué les défis nombreux et complexes du monde actuel, soulignant les incertitudes qui continuent de planer sur l'économie mondiale. Il a mentionné en particulier la volatilité des prix affectant la sécurité alimentaire, les problèmes liés aux ressources en eau et aux ressources énergétiques, ainsi que le changement climatique.
Les dirigeants de l'ASEAN ont adopté trois documents importants à l'issus des sessions à huis clos tenues le 17 novembre à Bali.
Les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'ASEAN ont adopté la Déclaration de Bali sur la communauté de l'ASEAN dans une communauté mondiale des nations, ou le Concord de Bali III. Cette déclaration permettra à l'ASEAN d'agir d'une seule voix dans les affaires mondiales, a annoncé le ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty M. Natalegawa.
"Lors de sa session, nous avons discuté d'une série de sujets. Nous avons discuté de la connectivité régionale, de l'application de la Charte de l'ASEAN, du rôle de l'ASEAN, et avons échangé des points de vue sur les questions régionales et internationales", a indiqué Marty M. Natalegawa, lors d'une conférence de presse organisée après la cérémonie de signature.
"Notre principal résultat est le Bali Concord III. La signature du Concord est le début du processus où l'ASEAN jouera un rôle croissance au niveau mondial. Au cours des dix prochaines années, il y aura des actions et mesures concrètes afin que l'ASEAN puisse agir à l'unisson sur les dossiers mondiaux", a-t-il expliqué. "Nous allons où nous voulons être", a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, les ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN ont signé l'Accord sur l'établissement du Centre de coordination de l'ASEAN pour l'aide humanitaire sur la gestion des catastrophes (AHA Center) et la Déclaration de l'ASEAN sur l'unité dans la diversité axée sur le renforcement de la communauté de l'ASEAN qui a été adoptée par les ministres de la Culture de l'ASEAN.
La communauté de l'ASEAN se concentre principalement sur la mise en place de trois piliers à savoir une communauté de sécurité, une communauté économique et une communauté socioculturelle.
La réunion devrait aborder un large éventail de questions affectant la région, entre autres, l'économie mondiale, le Sommet du G20, la gestion des catastrophes, le changement climatique, la sécurité alimentaire et énergétique, et l'inté- gration régionale.
L'ASEAN regroupe Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.
Rencontre en marge
La Corée du Sud, le Japon et les États-Unis devaient s'entretenir le 17 novembre de la reprise des pourparlers à Six, ont rapporté les médias locaux.
Ces entretiens trilatéraux, qui réuniront le principal négociateur nucléaire sud-coréen, Lim Sung-nam, son homologue japonais Sugiyama Shinsuk et le secrétaire d'État adjoint américain chargé de l'Asie de l'Est et du Pacifique, Kurt Campbell, devaient avoir lieu à Bali, en marge des Sommets de l'ASEAN et de l'Asie de l'Est .
La réunion des trois diplomates, dont la dernière rencontre remonte à juillet, devrait porter sur les résultats des récents entretiens qui ont eu lieu entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et les États-Unis à propos d'une éventuelle reprise des pourparlers à Six, dont l'objectif est le démantèlement du programme nucléaire de Pyongyang.
Les diplomates devaient réaffirmer leur position, selon laquelle la RPDC doit d'abord abandonner son programme d'enrichissement de l'uranium, et permettre à des inspecteurs de procéder à une vérification avant la reprise des pourparlers à Six.
Les pourparlers à Six, suspendus depuis décembre 2008, impliquent la RPDC, la Corée du Sud, la Chine, la Russie, le Japon et les États-Unis.
La RPDC a déclaré en 2009 que ces pourparlers étaient "morts", mais n'en a pas moins exprimé récemment son souhait de revenir à la table des négociations.
La Corée du Sud a récemment tenu des entretiens séparés avec son voisin du Nord sur la question de la dénucléarisation, sans obtenir de percée.
Xinhua/VNA/CVN