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Photo diffusée le 11 octobre par la Croix-Rouge ougandaise montrant la crue d'une rivière à Bukalasi, dans l'Est de l'Ouganda. |
"41 personnes ont été tuées mais ils (les secouristes) continuent de creuser, à la recherche d'autres corps ensevelis dans le lit de la rivière", a déclaré vendredi 12 octobre Hilary Onek, ministre en charge des secours et des réfugiés.
Un nombre indéterminé de personnes sont portées disparues.
Les circonstances exactes dans lesquelles s'est produite la catastrophe qui a touché jeudi la localité de Bukalasi, au pied du Mont Elgon, restent pour l'heure peu claires.
Jeudi 11 octobre, la Croix-Rouge ougandaise a évoqué un "immense glissement de terrain". Le président ougandais Yoweri Museveni a également déploré sur Twitter "des glissements de terrain provoquant le chaos dans le district de Bududa, tuant un nombre de résidents qui reste à déterminer". "Le gouvernement a dépêché des équipes de secours vers les zones affectées", a-t-il dit.
Selon certaines sources, la catastrophe a impliqué une rivière qui est sortie de son lit, et dont l'eau boueuse a balayé un marché à Bukalasi.
"Lorsque l'eau s'est écoulée, elle a emmené avec elle un certain nombre de grosses pierres qui ont détruit des habitations", a déclaré Mme Nakasiita.
Jeudi 11 octobre, Mme Nakasiita avait partagé des photos de la situation sur WhatsApp, montrant notamment des corps partiellement démembrés coincés dans la boue. Certains corps avaient été recouverts de feuilles de bananiers par la population locale.
Vendredi 12 octobre, la porte-parole a indiqué que la Croix-Rouge avait envoyé sur place du matériel pour aider les populations dans le besoin, dont des couvertures et des tablettes pour purifier l'eau.
Selon Nathan Tumuhamye, directeur d'un centre est-africain de lutte contre les catastrophes naturelles basé à l'université de Makerere à Kampala, quatre à cinq villages ont été affectés.
Bukalasi se situe dans le district de Bududa, au pied du Mont Elgon, une zone vulnérable aux glissements de terrain notamment en raison de la déforestation de la région au profit de zones cultivables. En mars 2010, au moins 100 personnes avaient trouvé la mort dans un glissement de terrain dans cette région. En 2012, des glissements de terrain avaient détruit trois villages.
Des efforts du gouvernement en vue de déplacer des habitants de zones vulnérables aux glissements de terrain ont jusqu'à présent rencontré la résistance des populations.
M. Tumuhamye a par ailleurs indiqué que des systèmes d'alerte aux inondations et glissements de terrain ont été mis en place dans la région, mais les réponses à ces alertes ont jusqu'à présent été inefficaces.