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Un homme se tient sur le site où les secours sont organisés après le naufrage d'un bateau sur le Lac Victoria, en Ouganda, le 25 novembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le navire à bord duquel se trouvaient près d'une centaine de personnes qui buvaient, dansaient et écoutaient de la musique, a coulé samedi 24 novembre par mauvais temps lors du dernier naufrage en date sur le plus grand lac d'Afrique.
"Trente corps ont été retrouvés et 27 personnes secourues", a déclaré une porte-parole de la police, Zura Ganyana, précisant que le drame s'était produit à 150 m seulement du rivage. "Selon l'un des survivants, il y avait plus de 90 personnes à bord", a ajouté Asuman Mugenyi, directeur des opérations de la police ougandaise.
Le bateau décoré de dents de requin peintes sur la proue a coulé au large de Mutima, dans le district de Mukono, près de la capitale Kampala.
Selon différents responsables et témoignages, la surcharge et le mauvais temps sont probablement à l'origine de l'accident. Facteurs aggravants, les secours auraient tardé à intervenir, beaucoup de gens ne savaient pas nager et avaient trop bu.
"Nous nous attendons à ce que (le nombre de passagers) dépasse la capacité du bateau. Il était surchargé et, malheureusement, les gens étaient ivres", a dit le policier, M. Muyengi. "Nous soupçonnons que l'état mécanique du bateau et les conditions météorologiques ont contribué au naufrage".
Des chaussures des passagers d'un bâteau ayant sombré dans le lac Victoria à Mutima en Ouganda. |
"Une grosse tempête a frappé", a renchéri Richard Kikongo, un responsable local. "Il faisait froid et il y avait beaucoup de vent", a confirmé James Matovo, un jeune homme de 26 ans témoin du drame.
D'autres ont aussi affirmé que le bateau avait pu être remis rapidement en service après une remise en état afin de profiter des fêtes de fin d'année. "C'était une grande fête", a raconté Washington Serunjogi, dont la soeur Justine Namayanja est portée disparue.
"Justine avait participé à trois croisières avant et je savais que quelque chose n'allait pas hier parce qu'elle postait toujours des selfies sur WhatsApp et Facebook mais la nuit dernière elle ne l'a pas fait", a-t-il dit. Comme beaucoup d'Ougandais, a-t-il ajouté, sa soeur ne savait pas nager.
Les secours ont été lents à réagir, a-t-il ajouté, estimant que "si des gens étaient arrivés plus vite, le nombre de survivants serait supérieur".
AFP/VNA/CVN