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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'un point presse sur la pandémie de coronavirus à Ottawa, le 20 novembre. |
Depuis 2019, le Canada impose une taxe carbone fédérale pour financer la transition écologique. Initialement de 20 USD (13 euros) par tonne de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre (GES) émis par les carburants et produits pétroliers, cette taxe doit passer à 50 USD en 2022.
À partir de 2023, le "prix de la pollution" va désormais augmenter de 15 dollars par tonne chaque année, a annoncé le gouvernement vendredi.
D'ici 2030, le prix devrait atteindre 170 USD par tonne, contre 30 USD actuellement, ce qui devrait conduire selon Ottawa à une augmentation du prix de l'essence d'environ 28 cents le litre.
"Il n'y a pas de vaccin contre une planète polluée, donc c'est à nous d'agir parce que la polluation a un coût réel", a affirmé Justin Trudeau lors d'un point presse.
"De nouvelles cibles
encore plus ambitieuses"
L'augmentation de la taxe carbone devrait provoquer la colère de provinces comme l'Alberta (Ouest), où l'industrie pétrolière est déjà durement touchée par la baisse des cours suite à la pandémie.
Le nouveau plan sur le climat comprend 64 nouvelles mesures et un investissement de 15 milliards de dollars canadiens (9,7 mds euros) pour "accélérer" les efforts, notamment concernant les véhicules électriques.
"Notre gouvernement a promis de dépasser les cibles annoncées à Paris il y a cinq ans et avec ce plan, c'est ce que nous allons faire", a assuré M. Trudeau. "Et nous allons, en même temps, établir de nouvelles cibles encore plus ambitieuses pour les années à venir", a-t-il ajouté.
Le Canada s'est engagé, en ratifiant l'Accord de Paris sur le climat, à réduire de 30% ses émissions de GES d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 2005. Les nouveaux objectifs sont d'atteindre une réduction des émissions de GES entre "32% à 40%" en 2030, par rapport au niveau de 2005, a précisé M. Trudeau.