* Cette année, la Banque des politiques sociales a-t-elle préparé suffisamment de fonds pour répondre aux besoins des élèves et étudiants issus de foyers déshérités ?
Après trois ans de réalisation de ce programme, 30.000 milliards de dôngs ont été accordés à 1,8 million de foyers déshérités. Cela traduit les grands efforts du gouvernement pour venir en aide aux foyers en situation de précarité, aux familles bénéficiaires des politiques d'allocation sociale.
Cette année, la Banque des politiques sociales a prévu une enveloppe de 10.000 milliards de dôngs. Cette somme sera divisée en deux, pour chaque semestre de l'année. C'est le fruit d'une bonne coordination entre la Banque des politiques sociales, le ministère des Finances et autres ministères con-cernés. Depuis l'année scolaire 2011-2012, le programme d'octroie de crédits à taux préférentiel concerne aussi les étudiants des établissements d'apprentissage et ceux qui ont quitté l'armée.
* Qu'a-t-on prévu pour les élèves et étudiants dont la famille rencontre des difficultés imprévues?
Pour les foyers frappés par des difficultés d'origine accidentelle comme incendie ou calamités naturelles, le programme accorde un seul prêt, d'un délai de 12 mois au maximum. Après un an, si ces foyers ne peuvent pas rembourser, leurs enfants pourront bénéficier d'un autre prêt, d'un délai limité de 12 mois.
* Le montant d'un million de dôngs par mois est-il suffisant dans le contexte actuel de forte inflation ? Par ailleurs, le taux d'intérêt est passé 0,5% à 0,65% par mois. Qu'en pensez-vous ?
La somme d'un million de dôngs répond à la moitié des frais d'études. Mais actuellement, à cause de la flambée des prix, ce montant est insuffisant. Pour le modifier, il faudra du temps et respecter un processus déterminé. En principe, ce montant évoluera en fonction des fluctuations des prix et des frais d'études.
Concernant la hausse du taux d'intérêt, il faut d'abord préciser que ce programme d'assistance aux foyers déshérités de la Banque des politiques sociales vise la durabilité. C'est pourquoi l'État et les habitants doivent partager les difficultés. La hausse du taux d'intérêt aidera l'État à réduire la somme de compensation des pertes pour le programme d'assistance, et permettra donc d'augmenter le nombre de personnes bénéficiaires. Ce taux de 0,65% est beaucoup plus bas que celui actuellement appliqué par les banques commerciales (19-20%). En outre, parallèlement à la hausse du taux d'intérêt, la Banque des politiques sociales accorde des priorités dont un taux d'intérêt de zéro pour cent appliqué aux foyers qui remboursent leur prêt avant terme.
* Le programme accordera-t-il des prêts aux familles qui ont deux enfants scolarisés ?
Nous avons mené une étude dans les 63 villes et provinces du pays et constaté que 80% des foyers ont un revenu mensuel d'un million de dôngs par personne par mois. Les frais d'études sont estimés à 2,5 millions de dôngs par personne par mois. Une famille de quatre personnes totalise un revenu de trois millions de dôngs. Ainsi, après le paiement des frais d'études, il reste seulement 700.000 dôngs. Avec deux enfants scolarisés, la famille se retrouve en grande difficulté.
Selon les statistiques, 218.000 foyers ont besoin d'emprunter auprès de la Banque des politiques sociales pour payer les frais d'études de deux enfants. Nous attendons l'autorisation du Premier ministre pour fournir des prêts à ces foyers. Ce qui est sûr, c'est que le montant du prêt sera réduit de moitié et que le taux d'intérêt augmentera.
Thê Linh/CVN