Objectif : 7 milliards de dollars d'exportations de produits aquatiques en 2020

Selon la stratégie nationale de développement du secteur aquatique (c'est-à-dire produits aquacoles et halieutiques), la production grimpera cette année de 2,15% en glissement annuel. La valeur des exportations se chiffrera à 4,8-5 milliards de dollars. À l'horizon 2020, elle devrait atteindre 7 milliards de dollars.

Pour parvenir à ces objectifs ambitieux, dans le cadre du premier festival des produits aquatiques, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en coordination avec le Comité populaire de Cân Tho, a récemment organisé un colloque intitulé "Aquaculture et pêche au Vietnam : potentiels, développement et intégration". C'est une bonne occasion pour les localités et les professionnels du secteur de réfléchir à des solutions pour mieux valoriser les atouts du pays dans ce domaine.

Avec ses 2.600km de côtes, le Vietnam bénéficie en effet de nombreuses conditions favorables. On y recense plus d'un million d'hectares d'élevages aquacoles, dont 70% dans le delta du Mékong.

Bien que le Vietnam figure parmi les 6 premiers exportateurs mondiaux de produits aquatiques, l'aquaculture nationale en général et celle du delta du Mékong en particulier doivent relever de nombreux défis. Pour Nguyên Thanh Tùng, chef adjoint de l'Institut d'économie et d'aménagement de l'aquaculture, "cette filière manque de planification et fait face à des problèmes environnementaux, par exemple les remontées d'eau salée, la hausse des températures...". Toujours selon lui, l'application des biotechnologies se pose comme un impératif.

Au dire d'experts, le Vietnam aura besoin d'investir massivement (plus de 67.000 milliards de dôngs selon leurs estimations) pour assurer un développement durable de ses filières aquacoles et de pêche en mer.

D'après Luong Lê Phuong, vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, "l'important est d'établir un lien étroit entre entreprises, éleveurs ou pêcheurs". Pour minimiser les risques pour les aquaculteurs, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a proposé au gouvernement de créer un Fonds d'assurance des risques. "Afin de planifier durablement les régions fournisseuses, selon Luu Phuoc Luong, chef adjoint du Comité de pilotage du Nam Bô occidental, l'établissement de liens entre ces régions est indispensable". Ce projet a été soumis au gouvernement et sera déployé le mois prochain.

Truong Giang/CVN

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