L'Allemagne est l'un des 27 investisseurs de l'Union européenne au Vietnam, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et des technologies au service d'une industrie privilégiant la protection de l'environnement.
Pour l'heure, le changement climatique affecte le monde entier, notamment le Vietnam qui est l'un des 5 pays les plus touchés par ce phénomène. "Si le niveau des océans augmente d'un mètre d'ici 2050, ce seront alors 20.000 km2 du delta du Mékong qui seront sous l'eau, c'est-à-dire 6% du territoire vietnamien", souligne lors de cette conférence Vu Huy Hoàng, ministre de l'Industrie et du Commerce. Cela signifie également que l'économie vietnamienne sera gravement affectée, la question de la sécurité alimentaire devenant alors une priorité majeure. Ainsi, le delta du Mékong est et sera toujours le premier grenier à riz du pays et la région principale de production de vivres.
Le changement climatique cause également et par ailleurs inondations, sécheresses, hausse des températures. Concrètement, ces 12 dernières années, la température de la Terre a augmenté de 5-6°C, ce qui a diminué les ressources en eau, entraînant un manque d'eau pour les activités quotidiennes, plus particulièrement dans le delta du Mékong et sur les hauts plateaux du Centre.
Assistance technique et financière
"Le gouvernement allemand accordera au Vietnam en 2010-2011 une aide publique au développement de 200 millions de dollars", annonce Rolf Schulze, ambassadeur d'Allemagne au Vietnam. Le premier transférera au second de nouvelles technologies au service de la production d'énergies renouvelables afin que le Vietnam puisse faire face au changement climatique et poursuive le développement de l'énergie éolienne dans la province de Binh Thuân et les provinces dans la partie Sud du Centre.
Alain Cany, président de la Chambre européenne de Commerce au Vietnam, a proposé des solutions pour stabiliser l'économie vietnamienne en général, ainsi que lutter contre les pénétrations de l'eau de mer en particulier. "D'abord, il faut faire prendre conscience aux Vietnamiens de ces problèmes et changer leurs habitudes. Par exemple, le fait d'éteindre la lumière ou de remplacer une lampe par une autre consommant moins d'énergie permet d'économiser environ 5-6% d'énergie. En améliorant les habitudes dans l'emploi des réfrigérateurs, on peut ainsi économiser 10% d'électricité...", fait remarquer Alain Cany.
Partageant ce point de vue, M. Hoàng propose une solution : "Le gouvernement doit continuer de sensibiliser la population à l'utilisation de l'énergie, de façon plus efficace, et de développer l'emploi des énergies renouvelables". De même, dans les temps à venir, "nous proposerons au ministère de l'Éducation et de la Formation d'introduire ces points dans les programmes d'enseignement du lycée comme de l'université, ce qui permettra de bien faire comprendre les conséquences du gaspillage de l'énergie comme cela a été le cas auparavant", ajoute-t-il.
Truong Giang/CVN