Lors d'un déplacement à Marquette (Michigan, Nord), ville équipée d'un réseau sans fil de nouvelle génération Wimax, M. Obama a repris son argumentaire en faveur d'une couverture à terme de 98% des Américains à une telle technologie, déjà annoncée lors de son discours sur l'état de l'Union le 25 janvier.
Rappelant que "relier un pays de la taille du nôtre n'a jamais été facile", M. Obama s'est inscrit dans les traces des plus illustres de ses prédécesseurs ayant donné l'impulsion de travaux d'infrastructures qui ont révolutionné les transports ou le mode de vie. Il a souligné qu'Abraham Lincoln était "déterminé à voir le train réunir l'Est et l'Ouest" des États-Unis dans les années 1860, et que le chemin de fer transcontinental avait "ouvert la voie à une économie nationale" unifiée.
Dans les années 1930, Franklin Roosevelt avait à son tour lancé l'électrification des campagnes, une tâche dont le gouvernement s'était occupé, a expliqué M. Obama en réponse aux critiques de ses adversaires républicains hostiles à l'utilisation de fonds publics dans de tels secteurs. Il a aussi évoqué le réseau d'autoroutes qui quadrille les États-Unis, un héritage de l'administration Eisenhower dans les années 1950.
"Tous ces succès ne sont pas arrivés tout seuls. Nous avons choisi" de relever les défis, a lancé le président : "si nous voulons de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises, il nous faut le meilleur réseau de transport et le meilleur système de communication du monde".
"Pour les foyers et les entreprises, le réseau sans fil d'Internet à haut débit (...) est ce qui lancera une nouvelle innovation, de nouveaux investissements et de nouveaux emplois", a-t-il assuré.
La présidence a indiqué qu'une telle initiative de développement de l'Internet sans fil à haut débit réduirait le déficit national de dix milliards de dollars.
M. Obama va présenter la semaine prochaine sa proposition de budget à un Congrès où ses adversaires républicains sont en position de force et ont promis de tailler dans les dépenses.
Le président a convenu que des coupes étaient nécessaires. Mais il souhaite "sanctuariser" des secteurs à ses yeux essentiels à la future prospérité des États-Unis face à des puissances montantes comme l'Inde et la Chine, comme l'enseignement, la recherche et le financement des infrastructures.
AFP/VNA/CVN