La chirurgie sur le foetus peut corriger le défaut de la colonne vertébrale

Une intervention sur un foetus, des mois avant sa naissance, pour corriger un défaut de soudure de la colonne vertébrale et une hernie de la moelle épinière améliore les chances pour l'enfant d'avoir une vie plus normale, selon une étude clinique publiée le 9 février.

Cette malformation, appelée spina bifida, est le défaut congénital du système nerveux central le plus fréquent, même s'il reste rare avec environ 1.500 nouveau-nés concernés chaque année aux États-Unis.

"C'est la première fois que nous pouvons donner un véritable espoir aux parents qui apprennent que leur enfant en gestation est atteint de spina bifida", se félicite le Dr Scott Adzick, patron de la chirurgie à l'hôpital des enfants de Philadelphie (Pennsylvanie, Est des États-Unis).

Il est le principal auteur de cette recherche financée par les Instituts nationaux américain de la santé (NIH) et parue dans la version en ligne du New England Journal of Medicine.

Ce chirurgien a mis au point une procédure chirurgicale pour corriger la forme la plus grave de spina bifida appelée myéloméningocèle. Il s'agit d'une variété de spina bifida avec une hernie de la moelle épinière et d'une partie des méninges. "Cet essai clinique démontre scientifiquement qu'il est possible de faire une intervention chirurgicale pré-natale comme procédure standard de la spina bifida", explique le Dr Adzick dans un communiqué.

Jusqu'à maintenant ces opérations se faisaient après la naissance de l'enfant.

La myéloméningocèle est dévastatrice et se produit quand une partie de la colonne vertébrale ne se referme pas autour de la moelle épinière, empêchant ainsi de la protéger durant tous les stades du développement foetal.

Les enfants qui survivent souffrent souvent de handicaps toute leur vie, y compris de paralysie, de problème de la vessie et des intestins, de quantités excessives de fluide dans le cerveau et de déficience mentale.

Cet essai clinique a comparé après une opération pour corriger une spina bifida l'état des enfants opérés avant et après leur naissance.

Deux ans et demi après l'intervention chirurgicale, ceux opérés alors qu'ils étaient encore des foetus pouvaient mieux marcher que ceux qui se sont faits opérés après la naissance.

Ils avaient également de fonctions motrices supérieures et dans l'année ayant suivi l'intervention prénatale, ces enfants étaient moins nombreux à avoir besoin de se faire implanter chirurgicalement un drain pour évacuer les excès de fluides du cerveau.

Cet essai clinique a été conduit avec 158 patients qui ont été suivi médicalement pendant au moins un an après l'intervention.

Des médecins n'ayant pas participé à ces opérations chirurgicales et ne sachant pas quels enfants avaient été opérés avant leur naissance ou après les ont évalués à un an et à trente mois.

À un an, 40% des enfants opérés avant la naissance avaient dû se faire implanter un drain pour éliminer les excès de fluide dans le cerveau, contre 83% chez les autres.

À 30 mois, les enfants opérés au stade foetal avaient des fonctions motrices très nettement supérieures et ils étaient aussi deux fois plus nombreux (42% contre 21%) à pouvoir marcher sans béquilles ou autres soutien.

AFP/VNA/CVN

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