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M. Obama, qui en point d'orgue de sa visite prononcera un discours au siège de l'Union africaine (UA) mardi 28 juillet, a été accueilli le soir du 26 juillet à Addis Abeba à sa descente d'avion par le Premier ministre Hailemariam Desalegn et son épouse.
Barack Obama après son discours, le 26 juillet au complexe Arena à Nairobi. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Comme au Kenya, sa visite sera consacrée à la lutte contre le terrorisme, l'Éthiopie étant un partenaire clé des États-Unis en matière de sécurité dans la Corne de l'Afrique.
Addis Abeba joue un rôle central dans la lutte contre les islamistes somaliens shebab, avec un contingent de quelque 4.400 hommes au sein de la force de l'UA en Somalie (Amisom). Cette force africaine appuie la fragile armée somalienne face aux insurgés affiliés à Al-Qaïda, contre lesquels les États-Unis mènent eux-mêmes de régulières attaques de drones.
Mais les défenseurs des droits de l'Homme espèrent que le dialogue sécuritaire laissera de la place pour un discours ferme sur les droits de l'Homme : l'Éthiopie, où la coalition au pouvoir depuis un quart de siècle vient de rafler tous les sièges aux élections législatives, est régulièrement accusée d'étouffer les critiques.
Le département d'État américain a lui-même mentionné dans son dernier rapport sur les droits de l'Homme en Éthiopie des "restrictions à la liberté d'expression", le "harcèlement et l'intimidation des membres de l'opposition et des journalistes", ainsi que des "procès politiques".
"Nous ne voulons pas que cette visite soit utilisée pour effacer les violations des droits de l'Homme des autorités. (...) Nous encourageons Barack Obama à parler des droits de l'Homme et à apporter son soutien aux organisations locales", a lancé Abdullahi Halakhe, d'Amnesty International.
Dans la capitale éthiopienne, le président américain doit aussi tenir lundi un mini-sommet sur le Soudan du Sud, ravagé par 19 mois d'une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts. Devraient y participer les dirigeants éthiopien, kényan et ougandais, mais aussi le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour.
L'idée sera d'essayer d'obtenir un consensus pour des sanctions, si l'ultimatum lancé aux belligérants pour qu'ils signent enfin un accord de paix d'ici au 17 août n'aboutit à rien. Sept cessez-le-feu ont déjà été signés par le camp du président Salva Kiir et les rebelles dirigés par son ancien vice-président, Riek Machar.