>>L'ONU va ouvrir la voie à la levée des sanctions contre l'Iran
>>Nucléaire iranien : les grandes puissances et l'Iran dans la dernière ligne droite
"Malheureusement, le secrétaire d'État a une fois encore utilisé cette vieille corde usée sur +la capacité des États-Unis d'utiliser la force militaire+", écrit M. Zarif dans un communiqué transmis le soir du 24 juillet aux medias à Téhéran.
Il a souligné "l'inutilité de telles menaces vides contre la nation d'Iran" et rappelé que M. Kerry lui-même "et d'autres responsables américains ont admis à plusieurs reprises que ces menaces n'ont pas d'effet sur la volonté du peuple d'Iran et qu'elles pourraient se retourner contre ceux qui les profèrent".
Javad Zarif le 21 juillet à Téhéran, après avoir défendu devant les députés iraniens l'accord sur le programme nucléaire de la République islamique avec les grandes puissances. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il serait par conséquent préférable que les Américains abandonnent leurs vieilles habitudes et mettent de côté une fois pour toutes leur langage menaçant et les sanctions contre ce grand peuple" d'Iran, a-t-il ajouté.
Plusieurs responsables américains ont dit qu'en cas de non respect de l'accord nucléaire par l'Iran, l'usage de la force n'était pas à exclure. En annonçant deux jours après l'accord qu'il se rendrait le 3 août dans les pays du Golfe - alliés des États-Unis - pour apaiser leur crainte quant à cet accord, John Kerry avait averti : "Si l'Iran essayait de commettre un acte malveillant dans la région, nous sommes résolument engagés à l'affronter".
L'accord, validé le 20 juillet par le Conseil de sécurité de l'ONU, a été conclu le 14 juillet au terme d'intenses négociations entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - France, Royaume-Uni, Chine, Russie, États-Unis - plus l'Allemagne. Il prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales imposées depuis 2006 à l'Iran, en échange de garanties que Téhéran ne se dotera pas de l'arme atomique.