>>L'accord UE - Turquie sur les visas de plus en plus menacé
Les frontières dans l'espace Schengen. |
Cette suspension interviendrait notamment si l'une des conditions de l'exemption n'est plus respectée au fil du temps, plus rapidement qu'avec les règles actuelles, selon la position commune adoptée par les ministres de l'Intérieur de l'UE.Cette "clause de sauvegarde", proposé par Paris et Berlin puis reprise par la Commission européenne, doit désormais faire l'objet d'une négociation avec le Parlement européen.
"La libéralisation des visas a beaucoup d'avantages pour l'UE et les pays tiers, mais nous avons besoin d'un frein d'urgence pour tous les pays exemptés, pour être sûrs qu'il n'y a pas d'abus", a plaidé le ministre néerlandais des migrations, Klass Dijkhoff, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'UE.Le nouveau mécanisme pourrait être déclenché sur la base de nouveaux motifs, comme un afflux des ressortissants du pays tiers restant dans l'UE après l'expiration de la durée autorisée de leur court séjour sans visa.
L'exemption serait également suspendue si le pays bénéficiaire ne respecte plus ses engagements en termes de "réadmissions" de ses ressortissants ou de migrants irréguliers ayant transité par son territoire avant de gagner l'UE.
Cette initiative vise à rassurer les pays inquiets des exemptions de visas que pourraient obtenir rapidement non seulement la Turquie, mais également l'Ukraine, la Géorgie et le Kosovo.
"Cela fait presque 130 millions de personnes qui n'auront plus besoin de visas dans l'espace Schengen, cela peut inquiéter", a souligné un responsable européen.
AFP/VNA/CVN