>> Des établissements des Hauts-de-France visés par des menaces d'attentat
Les patrouilles sont renforcées aux abords des lycées concernés dans le Sud de la France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces menaces ont été transmises via les espaces numériques de travail (ENT) reliant professeurs, élèves et parents d'élèves. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui gère les lycées, a assuré prendre "ces menaces très au sérieux" et a suspendu l'ENT Atrium dans la région, "pour éviter toute propagation des messages" au contenu "islamiste et terroriste".
Dans l'académie de Nice, qui couvre également le Var, une trentaine de lycées sont concernés, et une quinzaine dans les Bouches-du-Rhône, selon une source policière. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, quatre lycées ont même été évacués le temps des levées de doute, selon la préfecture.
Partout, outre les levées de doute, les patrouilles sont renforcées aux abords des lycées concernés.
"Des consignes ont été données aux forces de l'ordre de prendre attache avec chaque établissement afin de procéder à des inspections de sécurité et signaler toute situation anormale", a précisé dans un communiqué la préfecture des Alpes-Maritimes, où 16 établissements ont été visés. "La présence des policiers et gendarmes est également renforcée aux abords des établissements dans une logique de vigilance accrue".
"Nous ne tolérerons aucune alerte abusive et malveillante", a déclaré le président de la région, Renaud Muselier, annonçant des dépôts de plainte systématiques et réclamant des "sanctions exemplaires".
Lundi 25 mars, le ministère de l'Éducation nationale avait indiqué que près de 130 lycées et collèges en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et la région Grand Est, avaient été visés depuis la semaine dernière par des menaces d'attentat et "actes malveillants" via les espaces numériques de travail.
"Nous n'avons pas d'indications selon lesquelles ce serait des attaques autres que françaises", a précisé la ministre Nicole Belloubet sur France Inter mardi matin 26 mars.
"Lorsque les auteurs sont connus, les sanctions sont très lourdes. Cela peut aller jusqu'à des peines de prison et il y a déjà eu des situations dans les fausses alertes à la bombe où il y a eu des peines de prison qui ont été prononcées", a-t-elle complété.
Interrogée un peu plus tard à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, Nicole Belloubet a dit avoir "demandé à (ses) services, sous 48 heures, d'organiser une réunion d'une part avec les élus des collectivités territoriales et leurs représentants, et d'autre part, avec les éditeurs de logiciels scolaires, pour identifier à moyen et à long terme les mesures de riposte que nous allons pouvoir mettre en place".
Ces faits interviennent dans un contexte d'alerte maximale face à la menace d'attentats, après l'attaque qui a fait au moins 139 morts vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou, menée par une "entité" du groupe "État islamique" à l'origine, selon Emmanuel Macron, de "plusieurs tentatives" récentes sur le sol français.
Vigipirate a été relevé dimanche soir 24 mars à son niveau maximum, conduisant à renforcer les conditions de sécurité aux abords des établissements scolaires.
AFP/VNA/CVN