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La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, lors d'une conférence de presse le 5 mars |
"Je peux confirmer que les voyages sans quarantaine débuteront dans moins de deux semaines, le 18 avril à 11:59", a annoncé la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. "J'apprécie beaucoup la décision prise aujourd'hui par le gouvernement néo-zélandais", a déclaré de son côté le Premier ministre Scott Morrison lors d'une conférence de presse. "Nous leur souhaitons la bienvenue à nouveau, de la même façon que les Australiens seront accueillis par les Kiwis."
Cette "bulle" devrait donc ouvrir un peu plus d'un an après que l'archipel du Pacifique Sud a fermé ses frontières en raison de la pandémie. L'Australie a de son côté en partie ouvert son territoire aux Néo-Zélandais il y a six mois, leur permettant de se rendre dans certains États sans avoir de quarantaine à observer. La Nouvelle-Zélande, qui n'a enregistré que 26 décès liés au COVID-19, est l'un des pays qui a été le plus efficace face à la pandémie, profitant de son isolement géographique.
Avec moins d'un millier de décès pour une population de 25 millions d'habitants, l'Australie a également été saluée pour sa gestion de l'épidémie. L'économie néo-zélandaise a considérablement souffert de l'absence de tourisme étranger sur son sol depuis plus d'un an. Le secteur touristique local espère que la "bulle" permettra d'injecter jusqu'à un milliard de dollars néo-zélandais (600 millions d'euros) dans l'économie nationale.
Mme Ardern a exhorté les Australiens à profiter de cette opportunité, à l'approche de la saison des sports d'hiver en Nouvelle-Zélande. "Nous sommes un endroit sûr pour venir en famille", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse. Plusieurs pays d'Asie-Pacifique travaillent sur des projets similaires de "bulle". Taïwan et l'archipel des Palaos, dans le Pacifique, en ont inauguré une jeudi, avec là aussi l'espoir de soutenir leur industrie touristique durement éprouvée par la pandémie.
Le président des Palaos Surangel Whipps a parlé d'un "rayon de soleil" montrant que le monde émerge progressivement de la pandémie. Quelques heures avant l'annonce de Mme Ardern, le Premier ministre britannique Boris Johnson a cependant indiqué qu'il n'autoriserait pas les voyages à l'étranger avant un mois au moins. Air New Zealand a immédiatement annoncé qu'il allait augmenter son nombre de vols à destinations de l'Australie de quatre par semaines à actuellement à une vingtaine quand la bulle entrera en vigueur.
Cependant, Virgin Australia, tout en jugeant que cette annonce allait dans la bonne direction, annoncé qu'elle ne proposerait qu'une offre limitée de vols à destination de Queensland, haut lieu du ski et des sports d'aventure dans le sud de l'Île du Sud. Voilà plus d'un an que les deux pays parlent de cette "bulle". Mais son lancement a été plusieurs fois reporté au gré de l'apparition de nouveaux foyers de contamination dans un pays ou l'autre.
AFP/VNA/CVN