Virus
La Corée du Nord renonce aux JO, quelques allègements en Europe

La Corée du Nord a annoncé mardi 6 avril qu'elle ne participerait pas aux Jeux Olympiques de Tokyo cet été pour "protéger" ses athlètes de toute risque lié à la pandémie de coronavirus qui desserre, un peu, son emprise sur certains pays européens.

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Des touristes admirent la vue sur la ville de Lisbonne, le 5 avril au Portugal.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors d'une réunion, le comité olympique nord-coréen "a décidé de ne pas participer aux 32e Jeux Olympiques afin de protéger les athlètes de la crise sanitaire mondiale causée par le COVID-19", a fait savoir le ministère des Sports du pays asiatique. Cette annonce met un terme aux espoirs de la Corée du Sud d'utiliser les Jeux de 2020, reportés à cet été en raison de la pandémie, pour susciter une relance du processus de discussion entre Pyongyang et Washington, à l'arrêt depuis l'échec d'un Sommet Kim-Trump à Hanoï en février 2019.

En Europe, on respire un peu mieux dans certains pays en ce début de semaine. Ce mardi 6 avril, l'État régional de la Sarre, dans l'ouest de l'Allemagne, lève des restrictions anti-COVID. Au Danemark, les salons de coiffure et de beauté rouvrent pour les détenteurs d'un "passeport" de vaccination contre la maladie. Un passeport sanitaire similaire est envisagé par le gouvernement britannique pour les rassemblements de masse en Angleterre, comme les matchs de football et les événements en salle.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, encouragé par l'amélioration de la situation au Royaume-Uni, a confirmé lundi 5 avril la réouverture le 12 avril en Angleterre des commerces non essentiels comme les coiffeurs, des terrasses des pubs ou des salles de gym. Pour garder le contrôle sur le virus, le gouvernement compte renforcer le dépistage, avec deux tests par semaine proposés à toute la population. M. Johnson a en revanche refusé de s'engager sur une date pour la reprise des voyages à l'étranger, interdits jusqu'au 17 mai sauf raison essentielle.

Vaccinodrome au Stade de France

En ce lundi 5 avril de Pâques, le Portugal a aussi desserré prudemment la vis : musées, collèges et terrasses de café ont rouvert, plus de deux mois après leur fermeture, deuxième étape d'un plan de déconfinement progressif.

Des personnes font la queue devant un magasin, le 5 avril à Athènes, en Grèce.

En Grèce, la plupart des commerces ont été autorisés à rouvrir lundi, sauf les grands magasins et centres commerciaux, malgré des chiffres toujours inquiétants. Mais les personnes souhaitant s'y rendre doivent prendre rendez-vous, avec contingentement de clients. Et cette mesure ne s'applique cependant pas aux deux plus grandes villes du pays après Athènes, Thessalonique et Patras, où l'épidémie est particulièrement virulente.

Ce mardi 6 avril, la Belgique lance la vente d'auto-tests en pharmacie, tandis qu'en France s'ouvre un centre de vaccination au Stade de France, l'enceinte de l'équipe de football championne du monde, en banlieue parisienne. La France subit de plein fouet la troisième vague. Lundi soir 5 avril, on y comptait près de 30.000 malades du COVID-19 hospitalisés, contre un peu plus de 25.000 il y a un mois.

C'est surtout dans les services de réanimation, qui accueillent les formes les plus graves de la maladie, que cette pression s'exerce : toujours sur un mois, on est passé de 3.600 à plus de 5.400 patients en soins critiques. Après une tolérance pendant le week-end pascal, le pays entier est entré de plain-pied dans un régime de restriction (couvre-feu et déplacements réduits), prévu pour quatre semaines. Les autorités tablent sur une accélération de la campagne de vaccination.

Les USA veulent "partager plus" les vaccins

À ce sujet, les États-Unis ont assuré lundi vouloir en faire "beaucoup plus" dans les livraisons de vaccins aux pays étrangers, sans demander de "faveurs" en échange. "Nous explorons les options pour partager plus avec d'autres pays qui vont de l'avant. Nous pensons pouvoir faire beaucoup plus", a dit le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

Un centre de vaccination contre le COVID-19, le 4 avril à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord de la France

L'objectif du gouvernement de Joe Biden d'offrir un vaccin à 90% de la population des États-Unis sera bientôt atteint et Washington envisage de livrer un probable surplus de vaccins à d'autres pays plus en retard dans leur propre campagne. Le président démocrate doit faire mardi le point sur la vaccination.

Les autorités saoudiennes ont quant à elles indiqué que seules les personnes vaccinées ou immunisées seraient autorisées à faire le petit pèlerinage (omra) à La Mecque durant le mois du ramadan, qui commence à la mi-avril. Au Moyen-Orient, l'Iran a annoncé lundi 5 avril un nombre de contaminations au plus haut depuis le 4 décembre, avec 13.890 cas détectés en 24 heures, et sa capitale Téhéran a été placée en alerte sanitaire maximale.

Le Bangladesh a commencé lundi 5 avril un confinement de sept jours pour combattre une flambée du virus, avec tous les déplacements intérieurs suspendus et une fermeture des magasins. Dans le centre du pays, une manifestation contre ces restrictions est devenue violente lundi soir 5 avril, et trois personnes ont été blessées par balle.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l'extension d'une aide d'urgence en faveur de 28 pays parmi les plus pauvres du monde pour leur permettre d'alléger leur dette et de mieux faire face à l'impact de la pandémie. La pandémie a fait plus de 2.853.908 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi 5 avril en milieu de journée.


AFP/VNA/CVN

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