Nouvelle inculpation de Huawei à New York, pour vol de secrets industriels

La justice américaine a encore accentué jeudi 13 février la pression sur l'équipementier chinois Huawei, à nouveau inculpé alors que le sort de l'héritière du groupe, en résidence surveillée au Canada, reste incertain.

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Le logo de Huawei durant le salon professionnel Consumer Electronics Expo à Pékin.
Le logo de Huawei durant le salon professionnel Consumer Electronics Expo à Pékin. Photo: AFP/VNA/CVN

Le procureur fédéral de Brooklyn Richard Donoghue a inculpé le géant des télécoms de vol de secrets industriels et de contournement des sanctions contre la Corée du Nord, accusations qui s'ajoutent aux poursuites pour violation des sanctions américaines contre l'Iran engagées début 2019. Le géant des télécoms a qualifié ces nouvelles accusations d'"infondées et injustes", accusant les procureurs américains de vouloir "nuire irrévocablement à la réputation et aux activités de Huawei, pour des raisons liées à la concurrence plutôt qu'au respect du droit".

"Ce n'est que le réemballage d'accusations portées au civil il y a près de 20 ans, qui n'ont jamais permis de justifier aucune pénalité substantielle contre Huawei", a ajouté le groupe dans un communiqué. Inculpée dès le premier acte d'accusation, la directrice financière de Huawei et fille du fondateur du groupe, Meng Wanzhou, actuellement en résidence surveillée dans la région de Vancouver, reste citée dans le nouvel acte, sans être accusée de malversations supplémentaires.

Plus d'un an après son interpellation, en décembre 2018, la justice canadienne n'a toujours pas statué sur son extradition réclamée par les États-Unis. Un porte-parole du procureur fédéral de Brooklyn a refusé de dire si cette nouvelle inculpation pourrait augmenter la probabilité d'une extradition.

Premier équipementier télécom du monde, Huawei a été mis en cause, sur fond de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, par le gouvernement Trump qui met en avant un risque d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Les États-Unis ont appelé de nombreux pays à ne pas utiliser les infrastructures Huawei pour le déploiement du nouveau réseau téléphonique 5G.

Ils ont aussi placé en mai 2019 le groupe chinois sur une liste noire, obligeant de facto des entreprises américaines et résidents aux États-Unis à trouver d'autres fournisseurs pour leurs équipements en télécommunication. Reconnaissant cependant que dans certaines zones rurales américaines les alternatives étaient difficiles à trouver, l'administration Trump a dû octroyer une licence temporaire à Huawei, pour permettre aux sociétés américaines de trouver d'autres fournisseurs. Cette licence temporaire, prolongée une première fois de 90 jours en novembre, a été à nouveau prolongée de 45 jours jeudi 13 février, ce qui la fait courir jusqu'au 1er avril.

AFP/VNA/CVN

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