Nouvelle démission chez Uber

Uber a enregistré une nouvelle défection parmi ses dirigeants avec celle de son responsable chargé des stratégies de partage (ride-sharing), alors qu'elle traverse depuis plusieurs mois une passe difficile, rapportaient dimanche 19 mars les médias américains.

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Un panneau Uber à l'aéroport La Guardia à New York.
Photo : AP/SIPA/CVN

Jeff Jones a quitté ses fonctions environ six mois après avoir été embauché par Uber, rapportent le site Recode et le Wall Street Journal. Selon Recode, M. Jones avait fait part de son mécontentement face aux stratégies de l'entreprise.
Contacté par l'AFP, Uber n'avait pas répondu dimanche soir 19 mars aux demandes de confirmation. "Il apparaît maintenant clairement que les convictions et l'approche qui ont guidé ma carrière ne correspondent pas avec ce que j'ai vu et expérimenté chez Uber et que je ne peux pas continuer plus longtemps dans mes fonctions comme président des stratégies de partage chez Uber", a affirmé Jeff Jones dans une déclaration publiée par Recode.
Le directeur technique de la société californienne, Amit Singhal, avait déjà démissionné fin février, coupable d'avoir caché une plainte pour harcèlement sexuel qui l'avait visé alors qu'il travaillait précédemment pour Google. Engagé en janvier par Uber en tant que vice-président chargé du secteur technique, M. Singhal avait quitté Google début 2016.
Le PDG d'Uber, Trevor Kalanick, lui avait demandé de démissionner pour ne pas avoir précisé les circonstances de son départ de chez le géant des moteurs de recherche sur internet où il était resté 15 ans.
M. Talanick lui même avait du s'excuser quelque jours plus tard et reconnu
qu'il devait "changer fondamentalement en tant que dirigeant et devenir adulte" après la diffusion sur internet d'une altercation avec l'un des chauffeurs de sa compagnie Uber avait annoncé le 7 mars qu'elle cherchait "activement" un numéro deux pour épauler M. Kalanick.

Uber, qui n'est pas cotée en Bourse, est toutefois valorisée à près de 70 milliards de dollars et a des activités dans des dizaines de pays. Toutefois, l'entreprise accumule les pertes et les controverses avec les taxis, ses propres chauffeurs, ou les autorités de plusieurs villes. L'entreprise a jusqu'ici largement couvert ses besoins financiers avec des investisseurs privés.

AFP/VNA/CVN

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