France
Fusillade à Grasse : le lycéen et l'un de ses amis mis en examen et écroués

C'est "le ressentiment" qui l'aurait poussé à vouloir tuer d'autres élèves. Les deux jeunes ont été mis en examen notamment pour "tentatives d'homicide".

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Un important dispositif avait été mis en place jeudi 16 mars devant le lycée de Grasse.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'adolescent qui a affirmé avoir voulu tuer 8 à 14 de ses camarades, jeudi 16 mars dans son lycée de Grasse, a été mis en examen et placé en détention. Il a été mis en examen, notamment pour "tentatives d'homicide" et incarcéré, tout comme l'un de ses amis, complice présumé.

Le lycéen a agi pour "mettre un terme aux mauvaises relations" qu'il entretenait avec un certain nombre de ses camarades, a précisé le procureur de Grasse Fabienne Atzori lors d'un point-presse. "Il semblait animé à l'égard d'un certain nombre de victimes, dont le chiffre reste à préciser, entre 8, 13 et 14, d'un ressentiment tel qu'il souhaitait s'en prendre à leurs jours", a-t-elle ajouté.

Killian voulait s'en prendre à chacun de ses camarades, plusieurs garçons et quelques filles, pour des motifs "très variés", allant de "problèmes de comportement" à "des remarques qui auraient pu être formulées à son égard sur les réseaux sociaux", selon la magistrate. "Il se défend de toute idée d'avoir voulu cibler quelqu'un en fonction de son origine ou de son orientation sexuelle".

Un adolescent mis hors de cause

Quatre lycéens et le proviseur du lycée Tocqueville ont été blessés par arme à feu lors de cette attaque, a-t-elle précisé, mais aucun d'entre eux ne faisait partie des cibles déterminées par le tireur. C'est avec un arsenal que Kilian comptait arriver à ses fins : fusil à pompe, pistolet à grenaille, revolver 22 long rifle, grenade d'exercice et grenade factice, et de l'explosif artisanal ont été retrouvés sur lui.

Des élèves dans des couvertures de survie devant le lycée Tocqueville à Grasse.
Photo : AP/VNA/CVN

Apparemment fasciné par la violence, ce fils d'un élu municipal de droite, avait pris le fusil de ses parents et le revolver chez son grand-père. En garde à vue, l'adolescent de 16 ans a reconnu être l'auteur de la fusillade, expliquant être arrivé au lycée en franchissant un grillage, avec les armes rangées dans deux sacs et le fusil caché sous un tissu. Son complice présumé, dont le rôle n'a pas été détaillé, a quant à lui gardé le silence devant les policiers. Le troisième adolescent qui avait été placé en garde à vue, frère jumeau du complice présumé, a été mis hors de cause et libéré.

Jeudi 16 mars, le tireur avait fini par se rendre sans opposer de résistance. Sur lui, les policiers avaient notamment retrouvé un fusil, des armes de poing et des grenades à plâtre. Très rapidement, la procureur avait exclu jeudi 16 mars tout lien avec "une entreprise terroriste".

Sur des comptes Facebook, Twitter et YouTube correspondant à son nom figurent de nombreuses photos et vidéos morbides, dont des images de la tuerie de Columbine, qui avait fait 15 morts, dont ses deux auteurs, dans un lycée américain en 1999.

"La différence", c'est que les auteurs de ce genre de tueries "se suicident", alors que Kilian s'est rendu sans résistance, a pointé la magistrate. "Il assume complètement son geste. Il s'explique de façon tout à fait claire", a relaté le chef de la PJ niçoise, le commissaire Philippe Frizon. "On a pratiquement l'impression que, par moments, il est pratiquement déçu de ne pas être arrivé complètement à son projet", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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