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Le procureur de la République de Paris, François Molins (droite) et le patron de la PJ de la capitale Christian Sainte lors d'une conférence de presse, le 18 mars 2017 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, alors que la France est confrontée depuis deux ans à une vague d'attentats jihadistes qui ont fait 238 morts. Le Procureur de la République de Paris, François Molins, tiendra une conférence de presse à 19h30.
S'ils cherchent encore à déterminer clairement ses motivations, les enquêteurs ont rapidement retracé le parcours de l'agresseur: un homme du nom Ziyed Ben Belgacem, déjà connu des services de police et de renseignement.
Tout a commencé peu avant 07h00 à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), une commune de la banlieue nord de Paris d'où il est originaire : arrêté à un contrôle routier, l'homme tire au pistolet à grenailles sur des policiers, en blessant légèrement un à la tête et prend la fuite.
Sa trace réapparaît à une trentaine de kilomètres de là, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) en banlieue sud, où il vole une autre voiture, avant de gagner l'aéroport d'Orly-Sud situé à quelques kilomètres.
Vers 08h30, au premier étage du hall 1 du terminal, il menace avec son pistolet à grenailles une militaire en patrouille pour s'emparer du fusil d'assaut Famas qu'elle porte en bandoulière.
Le gouvernement a expliqué que l'assaillant n'avait pas réussi à prendre l'arme mais, selon des sources proches de l'enquête, il est bien parvenu à s'en saisir, avant d'être abattu par un autre soldat de la patrouille.
"Il se débat avec la militaire pour lui prendre son Famas. La lutte dure un temps assez long, peut-être 30 secondes ou une minute. Il arrive à faire passer le Famas au-dessus de la tête de la militaire et il met la sangle dans son dos", a détaillé une de ces sources.
François Hollande a "salué" le "courage et l'efficacité" des policiers et militaires intervenus pour mettre fin aux "agressions commises par un individu particulièrement dangereux".
"J'ai fait des bêtises"
Des passagers sont évacués de l'aéroport d'Orly, le 18 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des sources proches de l'enquête, Ziyed Ben Belgacem était fiché "J" au Fichier des personnes recherchées (FPR), en raison de son placement sous contrôle judiciaire pour des faits de vol à main armée, mais il n'était pas recherché. Son casier comporte "neuf mentions" pour des faits de droit commun.
"Détecté comme radicalisé", il avait également fait l'objet en 2015 d'une perquisition administrative, qui "n'avait rien donné", a précisé une source policière.
Son père et son frère se sont présentés spontanément à la police qui les a placés en garde à vue. Selon une source proche de l'enquête, ils ont déclaré avoir été contactés par l'assaillant qui leur a dit : "J'ai fait des bêtises, j'ai tiré sur des gens et on m'a tiré dessus".
Des perquisitions ont également eu lieu à son domicile de Garges-lès-Gonesse.
Les forces de l'ordre procédent à une perquisition au domicile de l'homme abattu à Orly, le 18 mars 2017, à Garges-les-Gonesse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fermés le temps qu'une opération de déminage exclue la présence d'explosifs, les terminaux d'Orly-Sud et Orly-Ouest ont rouvert leurs portes dans l'après-midi et le trafic aérien a repris progressivement.