Nouveaux pourparlers russo-américains sur le désarmement début juin

Les États-Unis et la Russie poursuivront leurs pourparlers sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires début juin à Genève, après un premier round "constructif" et même "réussi" les 19 et 20 mai à Moscou, selon la diplomatie russe.

"Les négociations (de Moscou) sont achevées. Nous les jugeons réussies", a déclaré une source diplomatique russe citée par les agences de presse russes, se félicitant de leur "esprit constructif" et ajoutant qu'un nouveau rendez-vous avait été fixé du 1er au 3 juin à Genève. Les pourparlers "se sont déroulés dans une atmosphère constructive", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, confirmant le prochain rendez-vous.

Les discussions se sont tenues dans la discrétion les 19 et 20 mai dans un hôtel particulier du ministère russe des Affaires étrangères, au centre de Moscou.

Elles visent à conclure un nouvel accord de désarmement nucléaire pour remplacer le traité START-1 qui expire en décembre. Ce dernier, conclu en 1991, avait conduit au démantèlement de milliers d'ogives russes et américaines, soit le tiers des arsenaux des 2 pays.

Les négociateurs espèrent déblayer le terrain, dans la mesure du possible, avant la visite du président américain Barack Obama début juillet à Moscou. "Les premiers résultats du travail sur le nouveau traité seront annoncés lors du sommet russo-américain prévu en juillet à Moscou", a déclaré la source diplomatique citée par les agences russes.

Malgré la volonté affichée de M. Obama et de son homologue russe Dmitri Medvedev d'aboutir sans tarder à un accord, nombre de contentieux de fond risquent toutefois de compliquer, sinon de faire traîner les négociations.

La Russie réclame notamment la prise en compte du bouclier antimissile que les États-Unis prévoient de déployer en Europe de l'Est et qu'elle perçoit comme une menace pour sa propre sécurité nucléaire. "Le principe général du traité devrait être une sécurité égale pour les 2 parties et le maintien de la parité en matière stratégique", a souligné mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Cela ne peut être garanti sans une prise en compte de la situation dans le domaine de la défense antimissile, du déploiement d'armements dans l'espace et des plans pour monter des têtes non nucléaires" sur des missiles stratégiques, a-t-il noté.

La Russie souhaite aussi que le traité concerne toutes les ogives, déployées ou stockées, ainsi que leurs vecteurs stratégiques (missiles, sous-marins et bombardiers), alors que les États-Unis veulent se concentrer sur les têtes nucléaires opérationnelles, c'est-à-dire prêtes à l'emploi.

Dans ce contexte, certains experts se disent perplexes quant à des progrès rapides dans les négociations. "Le plus gros problème (...) est le niveau colossal de méfiance politique" entre les 2 pays, commentait mercredi Nikolaï Zobine, de l'Institut américain de sécurité mondiale, dans les colonnes du quotidien officiel Rossiïskaïa Gazeta.

La conclusion d'un accord constituerait la première manifestation tangible d'un réchauffement des relations bilatérales, que M. Obama a promis de relancer après des années de tensions sous le président George W Bush.

AFP/VNA/CVN

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