"Le résultat final des discussions (en cours) devrait constituer un pas en avant par rapport au régime actuel de limites et réductions" des arsenaux nucléaires, a-t-il noté lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit. "Le principe général du traité devrait être une sécurité égale pour les 2 parties et le maintien de la parité en matière stratégique", a ajouté M. Lavrov. "Cela ne peut être garanti sans une prise en compte de la situation dans le domaine de la défense antimissile, du déploiement d'armements dans l'espace et des plans pour monter des têtes non nucléaires" sur des missiles stratégiques, a-t-il souligné.
Les États-Unis et la Russie ont mené un premier round de négociations avant hier et hier à Moscou pour tenter d'élaborer un nouvel accord de désarmement nucléaire, le traité actuel START 1 expirant en décembre. Les Russes considèrent le bouclier antimissile comme une menace pour leur sécurité et réclament que toutes les ogives soient prises en compte, qu'elles soient déployées ou stockées, alors que les États-Unis veulent se concentrer sur les têtes nucléaires dites opérationnelles.
Le président américain, Barack Obama, a appelé le 19 mai son pays à "prendre la tête" dans les efforts pour la non-prolifération nucléaire mondiale. "Pour nous permettre de relever les défis de sécurité à l'avenir, les Américains doivent prendre la tête dans ce domaine", a indiqué le président Obama à l'issue de sa rencontre avec les anciens secrétaires d'État, George Schultz et Henry Kissinger, l'ancien président du Comité du Sénat américain pour les Services armés, Sam Nunn, et l'ancien secrétaire à la Défense, William Perry, à la Maison Blanche sur ce problème. Le président Obama a indiqué au début de l'année que la réduction de la propagation des armes nucléaires dans le monde est une priorité pour son administration. Il a programmé une visite en Russie en juillet prochain pour discuter de ce problème.
AFP-XINHUA/VNA/CVN