>>COVID-19 : Moderna s'arme pour produire 3 milliards de doses en 2022
>>Virus : nouveau record de décès en Inde, Moderna accélère sa production de vaccins
>>Coronavirus : le point sur la pandémie
Des malades du COVID-19 dans une salle de banquet convertie temporairement en centre de soin COVID à New Delhi, en Inde, le 29 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cependant mis en garde jeudi 29 avril l'Europe sur l'assouplissement des mesures de restrictions, estimant que "la situation en Inde peut se produire n'importe où".
La crise sanitaire majeure que traverse ce pays peut avoir son origine dans le variant dit indien du coronavirus, mais aussi dans certaines conduites comme le non-respect des restrictions sanitaires, a souligné l'OMS.
L'Inde, le quatrième pays le plus frappé en nombre de morts -derrière les États-Unis, le Brésil et le Mexique-, déplore au total 204.832 morts du COVID-19, dont 3.645 sur les dernières 24 heures, un nouveau plus haut.
Peuplée d'1,3 milliard d'habitants, elle bat des records mondiaux de contaminations, avec près de 380.000 nouveaux cas quotidiens. Rien qu'en avril, l'Inde a dénombré plus de six millions de cas supplémentaires.
Les hôpitaux submergés manquent de lits, de médicaments et d'oxygène et l'aide internationale annoncée a commencé à arriver.
Jeudi 29 avril, un premier avion militaire américain chargé d'une partie de l'aide d'urgence de plus de 100 millions de dollars annoncée par Washington devait atterrir à à New Delhi.
"Les hôpitaux sont à court de lits. Les corps s'entassent également dans les crématoriums", a déclaré Firhad Hakim, l'administrateur en chef de la ville.
Et quatre cas de contamination par le variant indien ont été détectés au Vietnam, un pays relativement épargné par le coronavirus, selon les médias officiels.
Plus de 400.000 morts au Brésil
Le Brésil a dépassé jeudi 29 avril les 400.000 morts du coronavirus, d'après les données fournies par le ministère de la Santé du deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie derrière les États-Unis.
Même si les courbes commencent à se stabiliser sur un plateau élevé, le taux de mortalité y est le plus important des Amériques et de l'hémisphère Sud : il est de 189 pour 100.000, dépassant celui du Royaume-Uni (188).
Le Brésil a par ailleurs expliqué que son refus d'autoriser l'importation de doses du vaccin russe Spoutnik V était fondé sur des données fournies par ses concepteurs.
En Europe, où le seuil des 50 millions de contaminations a été franchi mercredi 28 avril, selon un bilan de l'AFP, le Vieux continent totalisait jeudi 29 avril 1.062.703 morts du COVID-19 sur les plus de 3,15 millions recensés dans le monde.
Des soignants s'occupent d'un patient atteint du COVID-19 dans le service de réanimation d'un hôpital de Magdebourg, dans l'Est de l'Allemagne, le 28 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La pandémie semble y ralentir dans la majorité des pays, qui relâchent prudemment leurs dispositifs. Les Pays-Bas ont rouvert les terrasses de leurs cafés mercredi 28 avril et supprimé le couvre-feu.
En France, où une timide décrue du nombre des nouvelles infections semble enclenchée, le président Emmanuel Macron a esquissé jeudi 29 avril les contours d'un déconfinement, en dévoilant l'agenda des réouvertures prévues.
Les commerces, terrasses de bars et de restaurants ainsi que les lieux culturels, dont les cinémas et les musées, rouvriront à partir du 19 mai.
En même temps, le début du couvre-feu en vigueur, fixé à 19h00 (18h00 GMT) sera décalé à 21h00 (20h00 GMT).
Les cafés et les restaurants reprendront leurs activités en intérieur à partir du 9 juin, lorsque le couvre-feu passera alors à 23h00 (22h00 GMT), avant une levée des restrictions nocturnes et des jauges le 30 juin, si la situation sanitaire le permet.
Le Portugal, quant à lui, rouvrira samedi 1er mai sa frontière terrestre avec l'Espagne et entrera le même jour, 48 heures plus tôt que prévu, dans la quatrième et dernière phase de son plan de déconfinement entamé à la mi-mars, a annoncé jeudi soir 29 avril le Premier ministre Antonio Costa.
L'Allemagne, de son côté, a administré mercredi 28 avril 1,1 million de doses de vaccins contre le COVID-19, un record national, devenant le premier pays européen à dépasser le million d'injections en 24h.
Le pays le plus peuplé de l'UE a aussi pour la première fois vacciné plus de 1% de sa population en 24h, a annoncé le ministre de la Santé, Jens Spahn.
Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 29 avril à 10h00 GMT. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Aux États-Unis, après des mois d'extrême prudence face à une deuxième vague de COVID-19, la ville de New York prévoit de "rouvrir complètement" le 1er juillet, a déclaré jeudi 29 avril son maire Bill de Blasio.
Des vaccins par milliards
Dans la course mondiale aux vaccins, le laboratoire américain Moderna a annoncé jeudi 29 avril son intention d'investir dans ses chaînes de fabrication pour produire jusqu'à trois milliards de doses de son sérum contre le COVID-19 et espère fournir entre 800 millions et un milliard de doses cette année.
"Nous devons prendre les devants pour être prêts si besoin est d'une troisième dose de rappel", a souligné jeudi 29 avril le directeur Europe de Moderna, Dan Staner.
La présence du variant indien inquiète en Europe, les autorités sanitaires allemandes ayant dit jeudi 29 avril en avoir identifié plusieurs cas, tandis qu'un premier cas a été détecté en France, dans le Sud-Ouest.
En Italie, 10% des passagers et membres de l'équipage d'un avion arrivé à Rome mercredi soir 28 avril en provenance d'Inde ont été testés positifs, ont annoncé les autorités sans pouvoir préciser s'il s'agit du variant indien.
Dans certaines crèches autrichiennes, les enfants sont désormais testés au COVID-19 via une solution ludique et inédite pour contrôler la propagation du virus : une simple sucette à mettre dans la bouche pendant 90 secondes.
AFP/VNA/CVN