Le gouvernement vient de promulguer l'arrêté sur l'exonération, la réduction des frais d'études, les assistances, les mécanismes de perception, d'utilisation pour les établissements éducatifs dépendant du système de l'éducation nationale pour l'année scolaire 2014-2015. Cet arrêté entrera en vigueur le 1er juillet prochain.
Selon cet arrêté, le niveau des frais d'études pour le cycle maternel et le système d'éducation publique doit se conformer aux conditions économiques de chaque région, c'est-à-dire à la capacité financière moyenne de la population. De plus, le niveau des frais d'études ne doit pas dépasser 5% du revenu moyen des familles de chaque région. Ainsi, à partir de l'année scolaire 2010-2011, les frais de scolarité seront modifiés en fonction de l'indice des prix à la consommation. En se basant dessus, les Conseils populaires de chaque localité fixeront le barème de chaque année conformément à la réalité de leur localité.
La grille des frais d'études pour l'éducation maternelle et l'enseignement général public pour l'année scolaire prochaine se variera de 40.000 à 200.000 dôngs par élève et par mois pour la zone urbaine, de 20.000 dôngs à 80.000 dôngs et de 5.000-40.000 dôngs par élève par mois pour les régions rurales et celles en difficulté. Les écoles maternelles et écoles publiques dispensant un programme éducatif dit "de haute qualité" ont le droit de fixer un barème en fonction des frais de formation. Et les établissements éducatifs privés peuvent décider du montant perçu, en informant les élèves et leurs parents avant chaque rentrée scolaire.
Pour la formation professionnelle et le cycle universitaire, les frais d'études seront partagés par l'État et les élèves. Le plafond pour la formation universitaire du secteur public se variera entre 290.000 dôngs et 340.000 dôngs, selon les groupes de formation, pour l'année scolaire 2010-2011 et de 550.000 dôngs à 800.000 dôngs en 2014-2015.
À noter que les établissements éducatifs décideront par eux-mêmes la grille des frais d'études à l'égard des élèves étrangers qu'ils accueillent.
D'ailleurs, les personnes ayant des contributions méritantes à la Patrie, les enfants en maternelle, les élèves dont les parents travaillent dans les régions frontalières, montagneuses, insulaires ou dans les communes en situation difficile, les orphelins... pourraient bénéficier d'une exonération des frais d'études.
Augmentation de 10% à 15% dans les universités privées
La plupart des universités privées annoncent une augmentation de 10% à 15% des frais d'études pour la prochaine rentrée scolaire.
Nguyên Dinh Ngô, directeur de l'Université privée Phu Xuân (Thua Thiên-Huê, Centre), fait savoir que son établissement augmenterait de 15% les frais de scolarité pour la prochaine année, soit 5,2 millions de dôngs par an contre 4,5 millions de dôngs en 2009-2010.
Selon M. Ngô, l'augmentation des frais d'études est imputable à la hausse des prix de tous les articles de consommation.
Pour Dang Thê Huy, directeur adjoint de l'Université privée Luong Thê Vinh (Nam Dinh, Nord), cette hausse des frais d'études est due à la grimpée des prix à la consommation comme l'électricité et l'eau. En outre, l'école doit moderniser et renouveler ses équipements. Elle a prévu d'acheter 100 ordinateurs et de restaurer les salles de classe au cours de l'année scolaire qui se profile, ce qui coûtera la bagatelle de 30 milliards de dôngs. Pour pallier à ces dépenses, l'Université Luong Thê Vinh envisage d'augmenter de 10% les frais d'études, les faisant passer de 5 millions de dôngs par an à 5,5 millions de dôngs.
Huong Linh/CVN