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La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 17 juillet. |
"Chemin de croix ou parcours du combattant, le chantier a pris un peu de plomb dans l'aile! Ça trépigne d'impatience, mais l'enthousiasme de ceux qui le conduisent fait qu'on va y arriver", est convaincu l'animateur Stéphane Bern, chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur le patrimoine.
C'est seulement fin 2020 qu'un diagnostic complet permettra aux architectes de préconiser comment le restaurer. Une fois conclus les appels d'offre, se profilera le début de la reconstruction proprement dite en 2021.
La question du projet architectural, qui enflamme les esprits depuis le 15 avril, demeure totalement ouverte : à l'identique, comme le souhaitent une majorité de Français et l'architecte chargé de Notre-Dame lui-même, ou en la soumettant à un geste architectural audacieux, comme le veut l'exécutif.
Impossible à ce stade de dire "combien ça va coûter, combien de temps ça va durer", souligne l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit.
Dans les discours, le délai de cinq ans souhaité par Emmanuel Macron pour l'achèvement d'une cathédrale "plus belle qu'avant" est désormais qualifié modestement de simple "objectif".
Alors que le chantier a été retardé cet été par une interruption due à l'alerte au plomb, l'urgence absolue est d'écarter tout risque d'affaissement de la voûte : le principal danger vient d'un échafaudage de 500 tonnes monté avant l'incendie autour de la flèche, et que l'extrême chaleur du brasier de la charpente a soudé. Chacune de ses barres en tombant pourrait provoquer l'irréparable.
"Ce n'est pas se faire peur, c'est une réalité physique", explique Christophe-Charles Rousselot, délégué-général de la Fondation Notre-Dame.