>>Airbus, Nokia, Hop !, Sanofi : manifestations contre les suppressions de postes
Des pancartes contre la suppression de postes devant le site de Nokia à Lannion, le 23 juin. |
"Je conteste ce plan social de Nokia", a également affirmé sur CNews la ministre qui doit se rendre sur le site de Lannion lundi après-midi 27 juillet.
"Je n'arrive pas avec des promesses qui ne seront pas tenues", a nuancé Mme Pannier-Runacher, qui a ajouté avoir "une volonté farouche de remettre en cause ce plan social que je ne m'explique pas".
"Je ne comprends pas comment Nokia peut faire un plan social aujourd'hui alors qu'ils sont positionnés dans les équipements télécoms et la 5G" et sur la cybersécurité qui sont des marchés d'avenir, et que "Lannion réunit des forces de R&D dans ces deux domaines", a détaillé la ministre.
Nokia prévoit 1.233 suppressions d'emplois en France, parmi lesquelles plus de la moitié des 772 postes du site de Lannion, ce qui, selon les syndicats, mènera inexorablement à sa fermeture.
"Nokia aujourd'hui n'a pas de patron, nous devons avoir un interlocuteur qui a un propos stratégique, non pas des gens qui n'ont pas vision pour l'entreprise, pas de vision pour l'empreinte industrielle de Nokia en France", a accusé Mme Pannier-Runacher.
"La France doit être un des pays essentiels dans la stratégie de Nokia. Si ce n'est pas le cas, nous devons en tirer les conséquences", a averti la ministre déléguée à l'Industrie qui a rappelé que le gouvernement soutenait "de manière massive tous les programmes de développement en matière de télécoms".