Nguyên Thu Huyên est diplômée depuis deux ans de l’Université de Hanoi (la faculté du design industriel). Elle voue cette passion pour la couture depuis son enfance. Cela a commencé avec la couture de vêtements pour poupées ! Elle décida plus tard de se consacrer à sa passion et donc de poursuivre ses études universitaires dans le domaine du design.
La réalisation des tableaux mosaïques en tissus est un travail minutieux né d’une grande passion et de beaucoup de patience. |
Quand elle commença à manipuler les tissus, elle eut d’autres inspirations : après chaque heure de pratique, elle collectait les morceaux d’étoffes dont personne ne voulait, pour ensuite les assembler et créer des cartes de vœux à offrir à ses amis, qui furent surpris par leur originalité.
Motivation
Dans le cadre de ses études à l’université, Huyên réalisa un mémoire intitulée «Les pièces de tissu ne sont pas perdues pour tout le monde». Ce mémoire eut un grand écho et remporta le premier prix du concours de recherche scientifique de sa faculté et un prix d’encouragement du concours de recherche scientifique du ministère de l’Éducation et de la Formation. Encouragée par cela, une idée germa dans son esprit: se lancer dans la création de mosaïques avec des morceaux de tissus. Avec deux de ses amies, Huyên décida de créer des mosaïques très originales.
Jeune et ambitieuse, Huyên est déjà la patronne d’une société de vente de tableaux faits à partir de tissus. |
Au début du lancement de ce projet, ses amis et elle passèrent six mois à réaliser un tableau colossal représentant des costumes de femmes des 54 ethnies du Vietnam. L’oeuvre fut exposée au Musée national d’ethnologie, et attira beaucoup de visiteurs. Ses mosaïques sont créées à partir de différents thèmes : les enfants, des paysages, la tradition....Elles sont de couleurs vives, et si on les regarde de loin, elles donnent l’impression d’être faites à la peinture à l’huile.
Huyên choisit les thèmes folkloriques et romantiques pour ses tableaux. |
Lorsqu’elle parle de sa technique pour réaliser ses œuvres originales, la jeune fille explique qu’au début les pièces de tissus sont soigneusement choisies, pour être ensuite combinées minutieusement afin de créer des portraits, ou des paysages tracés au préalable sur un fond. La fabrication de mosaïques en tissu est assez complexe. Elle demande de la patience et de l’ingéniosité dans l’assemblage de petits morceaux de tissu ; il faut être soigneux. Pour créer des rizières et des vagues, il faut dépouiller les fibres du tissu. Le plus difficile est de façonner les visages humains avec des émotions différentes.
Des mosaïques très originales. |
Site de vente en ligne
Après trois ans de reconnaissance publique, ses œuvres trouvent leur place aux yeux des amoureux d’art. Actuellement, chaque mois, sa société reçoit une vingtaine de commandes essentiellement via son site web : www.tranhghepvai.com. Elle se concentre sur les thèmes folkloriques qu’apprécie beaucoup la clientèle. En fonction de la dimension des œuvres et de la difficulté des techniques, ses tableaux se vendent à des prix variant de plusieurs centaines de milliers à des dizaines de millions de dôngs.
Ses tableaux se vendent à des prix variant de plusieurs centaines de milliers à des dizaines de millions de dôngs. |
Huyên reste fidèle à ses principes de création de ses œuvres : belles, originales et uniques. Outre les thèmes principaux qui sont folkloriques et romantiques, elle se consacre aussi aux portraits. Actuellement, Huyên continue de viser le marché domestique dans le but de conquérir les jeunes et de présenter ses œuvres aux zones touristiques, en vue de gagner de la popularité auprès des touristes étrangers.
Très ambitieuse, elle est en train d’établir un réseau de collaborateurs composés d’étu-diants faisant des études à l’étranger, pour que ceux-ci présentent ses œuvres. Son rêve est d’exporter ses tableaux «made in Vietnam» à l’étranger.
Linh Thao/CVN