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Le Français Victor Wembanyama marque un panier pour les San Antonio Spurs lors du match de NBA contre les Indiana Pacers à Paris le 25 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il n'y a pas des fans des Spurs ici ? C'est un immense plaisir de pouvoir venir à Paris", lançait au micro "Wemby" quelques minutes avant la rencontre.
À la vue des nombreux maillots aux couleurs de San Antonio, souvent floqués du No1 de l'intérieur de 21 ans, le Français avait déjà sa réponse. À l'écoute de l'enthousiasme provoqué par son apparition à l'écran à l'annonce des équipes, aucun doute non plus que beaucoup étaient là pour lui.
Ils ont bien fait. Revenu six mois après la médaille d'argent glanée aux Jeux avec les Bleus, Victor Wembanyama a réalisé un match plein, pour le premier des deux actes contre les Pacers, avant le second samedi (18h00).
"C'est parfait comme soirée, car il y a la victoire et la manière", a déclaré le principal intéressé, qui classe cette rencontre "dans un des matches qui me tiennent le plus à coeur et en termes de performance pure, dans le top 5".
Car le natif du Chesnay s'est offert ni plus ni moins qu'un double-double (30 points, 11 rebonds, avec six passes et cinq contres) dans un Bercy plein à craquer (15.935 spectateurs), garni de stars du basket (Tony Parker, Joakim Noah, David Robinson...) et d'autres visages du sport (Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi, Esteban Ocon, Florent Manaudou).
Un premier panier inscrit après quatre minutes de jeu, un enchaînement panier primé, dunk et passe décisive pour Devin Vassel, Wembanyama provoquait déjà admiration et célébrations, alors qu'il sortait de la pause (60-57 pour San Antonio) avec déjà 15 points (cinq rebonds, trois passes).
Le Français Victor Wembanyama (gauche) et le Caerounais Pascal Siakam à la lutte lors du match de NBA entre les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers délocalisé à Paris le 23 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'"Alien" - surnom donné par LeBron James - était loin d'avoir tout montré. Il enchaînait dans une séquence exceptionnelle trois contres, deux passes, un dunk... et une claquette au buzzer pour finir. De quoi provoquer une ovation encore plus importante alors que les Spurs prenaient le large dans le troisième quart-temps.
"MVP ! MVP!" s'est d'ailleurs mis à entonner le public, visiblement ravi, à sa sortie.
"J'ai dit à +Vic+ que c'était l'un des matches les plus complets que je l'ai vu jouer, a admis Chris Paul, avec les attentes, le fait d'être à la maison, devant la famille et les amis, certains auraient pu perdre leur jeu et en faire trop, mais il a joué un grand match des deux côtés", s'est réjoui le meneur de 39 ans.
"À couper le souffle"
"Je ne sais pas ce qu'a dit Victor avant le match mais ça a bien marché en tout cas", a admis également le coach des Pacers Rick Carlisle après la rencontre, "la France doit être fière de lui, il réalise des choses à couper le souffle".
Le Français des San Antonio Spurs Victor Wembanyama salue les spectateurs de l'Arena de Bercy lors du match de NBA délocalisé à Paris contre les Indiana Pacers le 23 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Wemby arrive !" lisait-on dans une vidéo postée par la NBA quelques heures avant la rencontre, montrant le principal intéressé souriant, lunettes de soleil sur les yeux.
Aux lunettes de soleil, beaucoup avaient plutôt privilégié les capuches et les parapluies aux alentours de l'Arena de Bercy, baignée par la pluie peu avant l'ouverture des portes.
"Je pense qu'il va faire de belles choses, et j'espère qu'il va faire un bon match surtout", souhaitait justement Alexandre Hoareau, étudiant de 21 ans et fan des Spurs "déjà depuis l'époque Tony Parker, mais là avec Wemby encore plus !"
Sorti d'une terrasse de bar à quelques mètres de la salle, et entouré d'amis vêtus de sweatshirt et maillot aux couleurs de San Antonio, Benjamin, 23 ans, avait lui choisi les Pacers.
"Indiana est plus solide sur le papier, San Antonio, c'est le commencement d'une bâtisse" et "Wembanyama est fort, mais ce n'est que sa deuxième année", admettait-il encore prudent.
Cependant, "s'il met 45 points" comme l'avait parié l'un de ses amis, "alors je rentrerai sûrement à pied". Pas besoin d'en mettre autant pour que "Wemby" mette Paris à ses pieds.
AFP/VNA/CVN