>>Tennis : la presse française voit ses joueurs "trop grands, trop tôt", selon Federer
>>Nadal contre Kyrgios à Pékin pour un 75e titre
>>US Open : Nadal-Anderson, une finale à se décrocher la tête
L'Espagnol Rafael Nadal lors du tournoi de Shanghai, le 13 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En mars 2016, interrogée sur la chaîne D8 au sujet de l'affaire du contrôle positif de l'ancienne Nº1 mondiale russe Maria Sharapova, Roselyne Bachelot, reconvertie chroniqueuse, avait accusé Nadal, longuement absent en 2012, d'avoir feint une blessure pour dissimuler un contrôle antidopage positif.
"On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal, quand il a été arrêté sept mois, est certainement due à un contrôle positif", avait notamment lancé l'ex-ministre de la Santé et des Sports (2007-2010).
La parole de Mme Bachelot "pèse énormément du fait de ses anciennes fonctions", a plaidé l'avocat du joueur, Me Patrick Maisonneuve, devant le tribunal correctionnel de Paris où ni M. Nadal, ni l'ex-ministre n'étaient présents.
Ces propos auraient pu avoir "des conséquences importantes" notamment en ce qui concerne "les sponsors actuels ou à venir" de Rafael Nadal, a-t-il estimé.
Nadal "m'a demandé de tordre le cou une fois pour toutes à ce que dit Mme Bachelot en vous communiquant son dossier médical", a ajouté Me Maisonneuve. Le dossier fait état selon lui d'un problème très sérieux au tendon du genou gauche.
Ces accusations "commencent à me fatiguer", avait déclaré Nadal à l'époque. L'Espagnol, qui a remporté dix fois Roland-Garros, avait demandé dans la foulée à la Fédération internationale de tennis de publier ses contrôles antidopage. Celle-ci avait répondu qu'il pouvait les publier lui-même, tout en répétant qu'il n'avait jamais été contrôlé positif.
En face, l'avocat de Roselyne Bachelot, Me Olivier Chappuis, s'est employé à faire le procès de cette fédération, expliquant longuement que son programme antidopage "a toujours été d'un laxisme ahurissant" sur fond de "culture de dissimulation des contrôles positifs".
Mme Bachelot s'était notamment basée sur des déclarations dans la presse des joueurs Christophe Rochus et Daniel Köllerer, mettant en cause Nadal, a justifié son avocat pour étayer sa "bonne foi".
"Il y a un fossé énorme entre les succès qu'il collectionne et la faiblesse des contrôles antidopage pratiqués", a-t-il ajouté.
"Quel sponsor a abandonné Rafael Nadal à la suite de ces propos ? Aucun", a-t-il souligné, proposant que Roselyne Bachelot lui verse, en cas de condamnation, un euro symbolique.
Le procureur, estimant que les accusations de l'ancienne ministre sont "particulièrement graves", a préconisé sa condamnation.
Jugement le 16 novembre.