>>Mondiaux de gymnastique : deux Françaises en finale du concours général
Le Français Samir Aït Saïd aux Championnats d'Europe à Bern en 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Chef de file du clan tricolore, le spécialiste des anneaux Samir Aït Saïd fait partie des satisfactions, même s'il a manqué d'un rien (huit millièmes de points) la médaille de bronze dans sa discipline de prédilection.
Aïd Saïd, gravement blessé aux jeux Olympiques de Rio, avait déjà dû se contenter d'une quatrième place aux anneaux aux Mondiaux de Glasgow en 2015.
Avec 15,258 points en finale, l'athlète de 27 ans, a toutefois obtenu sa meilleure note depuis son retour à la compétition en septembre.
Au saut, Zachari Hrimèche, 20 ans, est parvenu à se hisser en finale, où il a fini septième.
Malgré une erreur au premier saut, qui l'a empêché de viser le podium, Hrimèche, qui participait à ses premiers Mondiaux, s'est dit "satisfait".
"C'est positif et ça me donne de l'expérience, a-t-il déclaré. J'ai encore de nombreuses années devant moi."
La principale déception chez les hommes est venue de Cyril Tomassone, candidat à une médaille aux arçons après sa 4e place à Rio, mais éliminé dès les qualifications.
La délégation féminine, dont la moyenne d'âge était de 16 ans et demi, a aussi obtenu des résultats mitigés.
À 17 ans, Mélanie de Jesus dos Santos a côtoyé le gratin mondial au concours général, où elle a pris une prometteuse cinquième place, six mois après une médaille de bronze au concours général des Championnats d'Europe.
Marine Boyer, 21e du concours général, et Coline Devillard, éliminée dès les qualifications au saut, n'ont en revanche pas rivalisé avec les meilleures.
"J'ai une pointe de déception", a confié la directrice technique nationale Corine Callon, qui s'est cependant félicitée des bonnes prestations d'Aït Saïd et de de Jesus dos Santos.
Après une saison post-olympique réservée aux spécialistes et aux épreuves en individuel, les prochains rendez-vous internationaux vont intégrer un format par équipes, plus proche des qualifications pour les JO.
"Notre objectif, c’est de combler les manques sur les notes de difficulté, a détaillé Callon. On ne va pas forcément viser les podiums, mais il faut qu’on monte le niveau pour arriver serein aux échéances de 2019", année de qualification pour les JO de Tokyo en 2020.
"La finalité, c’est 2020, mais il ne faut pas brûler les étapes," a averti Callon.