Selon le Service du transport et des communications de la province de Bà Ria-Vung Tàu, cette localité au Sud du pays compte 18 ports en construction, 22 en projet et 17 autres déjà opérationnels.
Dans d'autres provinces du Centre, tels que Quang Nam et Quang Ngai, un certain nombre de quais sont également réhabilités ou construits.
Selon des investisseurs étrangers, le développement considérable des ports non seulement entraîne des difficultés pour les investisseurs, mais affecte aussi l'efficacité des ports qui pèchent par de trop faibles infrastructures en raison d'investissements insuffisants.
Par exemple, le port de Chân Mây, dans la province de Thua Thiên-Huê (Centre), qui est entré en activité en 2003, n'a vu transiter qu'une quantité limitée de marchandises. Selon le directeur adjoint de la sarl unipersonnelle de ce port, la plupart des cargaisons sont locales et le revenu annuel du port est d'environ 20 milliards de dôngs (près d'un million de dollars).
Les ports de Sông Hàn et de Tiên Sa, dans la ville de Dà Nang, d'une capacité totale de cinq millions de tonnes de fret par an, n'ont manutentionné que 3,16 millions de tonnes de marchandises en 2009.
Le gouvernement devrait se concentrer sur les projets inachevés et aussi investir dans les infrastructures et les ressources humaines afin d'accroître leur compétitivité, a déclaré Barry Akbar, directeur général de la société APL-Nol Vietnam.
James Fong, directeur général exécutif de la compagnie Global Maritime and Post Services, pour sa part, a estimé que si les localités ont un besoin légitime de construire des ports, le Vietnam se doit d'avoir un plan de développement global. L'envergure des ports devrait être basée sur les exigences de chaque région et de chaque localité pour une efficacité optimale des investissements.
Nguyên Sai, directeur général adjoint du port de Dà Nang, a indiqué que les ports "sont en concurrence, c'est pourquoi, les investissements doivent être concentrés sur quelques grands ports". À noter que le port de Dà Nang est considéré comme une passerelle vers la région du Centre et il fonctionne en deçà de ses capacités depuis des années.
Selon le plan national d'aménagement des ports maritimes à l'horizon 2020 et vision 2030, le Vietnam nécessite entre 360.000 milliards et 440.000 milliards de dôngs pour améliorer et construire des infrastructures, afin de répondre à la demande de transport de marchandises, qui devrait atteindre 600 millions de tonnes en 2015, puis 900 millions à 1.100 millions de tonnes en 2020.
Pour résoudre les lacunes, dans sa liste de projets en attente de capitaux d'investissement, le ministère du Transport et des Communications (MTC) a accordé la priorité aux ports en eau profonde aux normes internationales, tels que Lach Huyên (ville portuaire de Hai Phong), Cai Mep-Thi Vai (Hô Chi Minh-Ville), Long An et Vân Phong (province de Khanh Hoà).
Selon le MTC, plusieurs investisseurs venus de Grande-Bretagne, du Canada, d'Australie, d'Allemagne, d'Italie souhaitent investir dans les infrastructures portuaires au Vietnam, selon le modèle de partenariat public-privé (PPP).
Vân Hà/CVN