"Le plan d'aménagement global de l'aéroport international de Long Thành, basé dans la province de Dông Nai (Sud), est très attendu par les investisseurs domestiques et étrangers", estime Hô Nghia Dung, ministre des Transports et des Communications.
Ayant une position et une envergure importantes, ce site, selon le plan, s'étendra sur 5.000 ha dans le district de Long Thành. Situé à 43 km à l'est de l'aéroport international de Tân Son Nhât de Hô Chi Minh-Ville, l'aéroport sera aménagé pour être capable d'accueillir dans le futur 100 millions de passagers et 5 millions de tonnes de fret par an, ainsi que les avions de grande taille comme l'Airbus 380-800.
En raison de sa grande envergure, la JAC propose que les travaux soient divisés en trois phases. La première, de 2018 à 2020, devrait engloutir 6,05 milliards de dollars. Elle concernera la construction des pistes de décollage et d'atterrissage, d'un tarmac (coût d'investissement : 1,27 milliard de dollars) et d'une aérogare (1,4 milliard de dollars). Après l'achèvement de cette étape, le site sera capable d'accueillir chaque année 25 millions de passagers et 1,2 million de tonnes de fret.
La JAC souligne la nécessité de mettre en exploitation cet aéroport (première phase) en 2020, en vue d'éviter "les embouteillages de la voie aérienne" dans le Sud. Selon ses explications, jusqu'en 2020, environ 25 millions de passagers et 639.000 tonnes de marchandises manutentionnés par an transiteront par la voie aérienne à Hô Chi Minh-Ville et ses environs. En 2030, ces chiffres seront portés à quelque 44,5 millions de passagers et 1,2 million de tonnes de fret par an.
Selon les calculs de cette compagnie de conseils japonaise, une fois mis en service, l'aéroport international de Long Thành sera capable de prendre en charge 90% des vols internationaux et 20% des vols domestiques au départ et à destination de Hô Chi Minh-Ville.
La JAC propose au gouvernement d'investir dans la construction d'infrastructures, de bâtiments administratifs. Ces fonds prélevés sur le budget d'État représenteront environ 60% des investissements totaux. Pour d'autres travaux tels que les aérogares, les zones de marchandises, l'espace de maintenance des avions, la JAC propose de mobiliser des capitaux d'entreprises privées. D'après elle, ces travaux pourront être réalisés soit sous la forme de CET (construction-exploitation-transfert), soit sous la forme de partenariat public-privé (PPP). "L'ouverture d'une partie des travaux au secteur privé permettra d'augmenter le taux interne de rentabilité financière (TIRF) de ce projet à environ 12% contre 4,1% comme il a été prévu", précise un représentant de la JAC.
Linh Thao/CVN