Nombres de textes juridiques sur la protection des espèces aquatiques et de leur environnement vital ont été publiés comme la Loi sur les produits aquatiques (2003) ainsi que les projets et programmes sur la protection et le développement des espèces aquatiques, sur la protection des espèces aquatiques rares menacées d'extinction...
Beaucoup de mesures ont été appliquées comme relâcher des alevins, importer de nouvelles variétés, etc. Au Nord, la province de Nam Dinh est une des localités ayant le plus de réussites dans l'aquaculture. Sur la période 2006-2010, la superficie aquicole provinciale a augmenté en moyenne de 2,4%/an avec une croissance de productivité de 11,2%/an. La production aquatique de l'an dernier était de 84.000 tonnes.
Nam Dinh est aussi une localité qui a su évoluer de la production agricole vers l'aquaculture. De 2006 à 2010, la province a approuvé 22 projets de changement d'utilisation de terrains de la production agricole vers l'aquaculture. À l'heure actuelle, elle compte 24 fermes de production de variétés aquatiques, fournissant suffisamment les besoins provinciaux.
D'autres localités ont des politiques d'encouragement de la pêche au large via des aides financières en faveur des pêcheurs...
Pourtant, l'élevage et la protection des espèces aquatiques ne reçoivent pas encore d'intérêt. Par exemple à Hai Phong, les potentialités pour l'aquaculture sont riches mais il reste encore des difficultés. La ville a planifié 6 zones d'élevage à Dinh Vu, Tràng Cat, Dô Son, Kiên Thuy, Vu Yên et Phù Long mais certaines d'entre elles sont soumises maintenant à la planification des zones industrielles et des centres urbains.
Selon le chef adjoint du Service municipal de l'agriculture et du développement rural, Dào Viêt Thuân, il faut une vingtaine d'années pour tirer profit de l'aquaculture qui connaît des risques d'épidémies, de calamités naturelles, de pollution environnementale... Il manque toujours une planification globale pour investir dans la construction des infrastructures et l'application des technologies modernes.
À Cà Mau, l'aquaculture se développe également, mais manque toujours de planification. La province a fondé un comité de pilotage pour cette planification mais en 2009, elle comptait seulement 1.180 ha d'élevage.
La question de capital est aussi un problème de l'aquaculture. Un patron d'une ferme de production de coquillages et de crevettes du district de Giao Thuy, province de Nam Dinh, informe : "Nous devrions développer plus rapidement notre ferme pour répondre aux besoins croissants mais nous manquons toujours de fonds. Nous n'avons que 200-300 millions de dôngs à investir par hectare d'élevage de crevettes tandis que nous avons besoin de 700-800 millions de dôngs".
Ces dernières années, l'exploitation, la protection et le développement des espèces aquatiques ont reçu beaucoup d'attention de l'État. Nombre de textes juridiques ont été publiés. Pourtant, il manque toujours ceux concernant la protection de l'environnement et des espèces aquatiques.
Actuellement, les localités manquent de fonds pour déployer les programmes de protection et de développement des espèces aquatiques, ce qui nécessite des politiques d'encouragement de l'État. De plus, il faut aussi des politiques ouvertes sur les crédits bancaires destinés aux pêcheurs.
Les espèces aquatiques du Vietnam sont variées et de grande valeur économique. Pourtant, il faut avoir des politiques de protection et de développement durable pour assurer la vie des pêcheurs et contribuer à l'essor de l'économie maritime, à la protection de la sécurité des zones littorales.
Hà Minh/CVN