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Daniel Ek, Pdd de Spotify, à Tokyo le 29 septembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le contrat entre Spotify avec Universal Music Group était en négociation de longue date, avec comme enjeu pour la jeune entreprise suédoise un modèle économique plus pérenne.
Depuis sa création en 2008, le service d'écoute musicale en ligne n'a jamais réussi à dégager un bénéfice net, la majeure partie de son chiffre d'affaires étant reversée aux ayants droit (artistes, producteurs, majors du disque).
Dans un communiqué commun, Spotify et Universal (groupe Vivendi), qui revendique aussi la place de numéro un sur son marché, n'ont pas divulgué les détails de cet "accord mondial pour plusieurs années".
Pour l'utilisateur, le principal changement est que les artistes Universal peuvent désormais réserver pendant deux semaines aux seuls abonnés payants de Spotify l'écoute de leur nouvel album. En revanche, "les singles sont disponibles sur Spotify pour tous les auditeurs", a précisé le directeur général de Spotify, Daniel Ek.
Celui d'Universal, Lucian Grainge, a souligné la nécessité pour l'industrie musicale de rendre Spotify rentable un jour. "Aujourd'hui, le streaming représente la majorité de l'activité. Notre défi est de transformer cet essor en croissance rentable", a-t-il commenté.
"Aujourd'hui dans les technologies, on sait que le leader mondial acquiert une force de frappe. Spotify, avec sa position sur son marché, a la capacité de traiter avec les majors et les grands opérateurs", a commenté Jean-Emmanuel Vernay, d'Invest Securities, interrogé par l'AFP.
"Si leur modèle économique devient rentable, ils auront encore plus de puissance par rapport à leurs concurrents. On a peu de données sur Apple Music, Deezer ou Napster, mais on sait que les perspectives de rentabilité sont chez Spotify", a-t-il ajouté.