>>MotoGP : Zarco, en pole en Grande-Bretagne, rêve de sa première victoire
>>MotoGP : Bagnaia renaît aux Pays-Bas, Quartararo chute deux fois
L'Italien Francesco Bagnaia célèbre sa victoire lors du Grand Prix MotoGP de Grande-Bretagne, le 7 août à Silverstone. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vainqueur aux Pays-Bas fin juin et donc dimanche 7 août à Silverstone, Grand Prix de reprise après cinq semaines de trêve estivale, "Pecco" Bagnaia se replace dans la course au titre.
"On vient de perdre les deux dernières courses, Pecco est maintenant beaucoup plus compétitif pour le titre", n'a pu que constater son rival Quartararo, titré l'an dernier devant l'Italien.
Sur le podium, Bagnaia a devancé Maverick Vinales (Aprilia) et Jack Miller (Ducati), loin au classement général, et réalise l'excellente opération du week-end.
Après 12 manches sur 20, Quartararo compte 180 points, soit 22 de plus qu'Aleix Espargaro (Aprilia), qui a terminé juste derrière lui à la 9e place, et désormais 49 sur Bagnaia.
Zarco, "de héros à zéro"
Le grand perdant est Johann Zarco : parti en pole position, le Français était en route vers sa première victoire en MotoGP, mais au 5e tour sur 20, il a chuté et abandonné.
Inconsolable, c'est depuis le garage que le pilote Ducati-Pramac a vu Bagnaia remporter la course et lui passer devant au championnat. Le Cannois, ancien 3e, perd même deux places puisqu'il est aussi dépassé par Enea Bastianini (Ducati-Gresini).
Francesco Bagnaia après sa victoire lors du Grand Prix MotoGP de Grande-Bretagne à Silverstone. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Pas de chance pour moi", a réagi avec fatalité le double champion du monde en catégorie Moto2 (2015, 2016), qui reste bredouille en catégorie reine, à 32 ans.
"Les températures élevées m'ont poussé à prendre le pneu medium à l'avant, c'était un bon pneu puisque Pecco a gagné avec, mais il semble que ç'a été la raison de ma chute, on a moins d'adhérence avec", a-t-il justifié.
"On peut passer de héros à zéro en un rien de temps", a-t-il continué. "Je ne veux pas me démonter, j'ai quand même pris des sensations intéressantes et ça fait du bien pour continuer à viser haut".
Pour l'emporter, Bagnaia a été patient, sûr de la force de sa Ducati. Après un bon départ depuis la deuxième ligne, il a attendu la mésaventure de Zarco pour se positionner derrière Alex Rins (Suzuki), éphémère leader.
Pénalité pour Quartararo
À sa première tentative, l'Italien a pu le doubler. Il a ensuite pris le large. Surtout, à la différence de Zarco, il n'est pas retombé dans ses travers, lui qui a abandonné quatre fois en première partie de saison.
Même quand Maverick Vinales (Aprilia) l'a menacé puis doublé, juste un temps, le Turinois a tenu bon et repris les devants. Plein de sang-froid, il remporte son 8e Grand Prix en catégorie reine.
Le Français Johann Zarco (devant) devant Fabio Quartararo (centre) lors du Grand Prix MotoGP de Grande-Bretagne à Silverstone. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le vice-champion du monde peut croire en son étoile, lui qui revient de loin après un début de saison très compliqué. L'an dernier déjà, il avait fini en trombe avec quatre victoires dans les six dernières courses.
Pour Quartararo, champion en titre, la journée a été rendue plus compliquée par une pénalité. Sanctionné pour avoir, aux Pays-Bas, percuté Espargaro, "Quarta" a dû effectuer une pénalité "long lap", un détour à emprunter sur le circuit en début de course.
Alors qu'il pointait à la 2e place derrière Zarco, cet handicap l'a fait descendre à la 5e. Il n'a ensuite pas réussi à tenir son rang.
Sans cette pénalité "je ne sais pas si je pouvais gagner mais j'aurais pu faire mieux", a-t-il affirmé.
"Je me retrouve derrière plusieurs pilotes et je ne peux rien faire. Avoir une moto devant ça va, mais dès qu'il y en a plus, le pneu arrière surchauffe, on perd de la performance et essayer de doubler est un cauchemar" sur sa Yamaha, a-t-il développé.
Pour Bagnaia, "Fabio a fait une erreur aux Pays-Bas et là il avait cette pénalité, mais dans des circonstances normales, il se serait battu pour la victoire avec moi". Prochain round en Autriche le 21 août.
AFP/VNA/CVN