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Le défenseur portugais Nuno Tavares (2e à gauche) marque le 2e but pour Marseille face à Reims, en clôture de la 1re journée de Ligue 1, le 7 août au Stade Vélodrome. |
Arrivé il y a à peine plus d'un mois, Tudor était déjà contesté après quatre matchs de préparation, ce qui constitue une sorte de record. Autre performance, il a aussi été très bruyamment sifflé dimanche 7 août par le Vélodrome avant le coup d'envoi pour sa première en match officiel.
Cette méfiance est née du contenu très incertain des matchs amicaux de pré-saison et d'une méthode de travail réputée assez brusque, qui a poussé cette semaine le président Pablo Longoria à rappeler tout le monde à l'ordre et à l'intérêt supérieur de l'OM.
Surtout, il fallait attendre le verdict du terrain et des matchs qui comptent et la rencontre de dimanche 7 août a montré que la saison de l'OM, qui a débuté avec cinq recrues (Blanco, Clauss, Mbemba, Gigot et Tavares) n'était peut-être pas si mal emmanchée que ça.
Tudor a détricoté tout le jeu de possession bâti par son prédécesseur Jorge Sampaoli et il a fait un pas de plus dans l'affirmation de son autorité en laissant sur le banc Payet, capitaine et meilleur élément offensif du dernier exercice clos sur une deuxième place, qualificative pour la Ligue des champions.
Les côtés brillent
À sa place, c'est Cengiz Under qui a été titularisé, avec un certain succès alors que la préparation avait fait naître quelques doutes quant aux possibilités pour le Turc d'exister dans le système sans ailier de Tudor.
L'entraîneur croate de Marseille, Igor Tudor, lors du match de clôture de la 1re journée de Ligue 1 contre Reims, le 7 août au Stade Vélodrome. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec Under et sans leur No10, les Marseillais sont en tous cas entrés avec appétit dans le match, avec une utilisation gourmande de la largeur permise par le profil des deux nouveaux pistons, Jonathan Clauss à droite et Nuno Tavares à gauche.
L'international français arrivé de Lens a été à l'origine du premier but, avec un centre magnifique expédié dans ses propres filets par Wout Faes, sous la menace relative d'Arkadiusz Milik (1-0, 13e).
Puis c'est le Portugais prêté par Arsenal qui a doublé la mise juste avant la pause d'une belle frappe du droit dans le petit filet, à un moment où Marseille était un peu moins bien.
Entre les deux buts, les hommes de Tudor avaient aussi frappé deux fois les montants, d'abord la barre par Under, puis le poteau gauche de Patrick Pentz par Valentin Rongier.
Doublé pour Suarez
Le pressing des joueurs en blanc, féroce, a plu à Tudor et au Vélodrome, mais il est énergivore. La suite a donc été plus brouillonne, même si l'OM a désormais de vraies ressources sur son banc de touche.
Tudor a ainsi pu lancer Jordan Veretout, à peine débarqué de Rome, puis Payet, ovationné par le Vélodrome - et auquel le Croate devra tout de même essayer de faire une place -, et l'attaquant colombien Luis Suarez.
Celui-ci a inscrit d'une frappe opportuniste un vrai but d'avant-centre ponctué de quelques "Vamos" en direction du Virage Nord pour donner un avantage de trois buts à l'OM (3-0, 75e), assez conforme à l'écart de valeur entre les Provençaux et les très inoffensifs Rémois.
En fin de match, une maladresse technique de Leonardo Balerdi a tout de même permis à Folarin Balogun de réduire la marque (3-1, 84e) et l'OM n'a pas paru absolument serein jusqu'au doublé de Suarez, bien servi par Cédric Bakambu (90+4).
Au bout du compte, Marseille et son nouveau coach se sont offert dimanche un peu de sérénité. Elle est bienvenue alors que le calendrier leur laisse encore le temps de travailler avec un match par semaine jusqu'au début de la Ligue des champions. On saura alors où en est la greffe Tudor.
AFP/VNA/CVN