Moscou apprécie l'éventuel retour de l'Iran à l'accord sur l'uranium

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré le 3 février qu'un retour de l'Iran à l'accord sur l'uranium enrichi proposé en octobre ne pourrait être que "salué" s'il se confirme.

"Si l'Iran est prêt à revenir à l'accord original, nous ne pouvons que le saluer", a-t-il dit devant la presse, à l'issue d'un entretien avec son homologue norvégien, Jonas Gahr Stoere. "Nous voulons maintenant obtenir des précisions sur cette information", a ajouté M. Lavrov.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré mardi que l'Iran "n'avait pas de problème" pour un échange d'uranium avec les grandes puissances. L'Iran est toujours prêt à échanger avec les Occidentaux une partie de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible hautement enrichi (20%) dont il a besoin pour son réacteur de recherche de Téhéran, a déclaré M. Ahmadinejad lors d'une interview mardi à la télévision d'État consacrée essentiellement aux questions économiques. "Il n'y a vraiment pas de problème. Certains (en Iran) s'agitent pour rien. Nous signons un contrat. Nous leur donnons de l'uranium enrichi à 3,5% et au bout de 4 ou 5 mois ils nous donnent (l'uranium enrichi) à 20%", a-t-il déclaré.

L'Iran a rejeté en novembre une proposition du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) sur l'envoi de la plus grande partie de son stock d'uranium en Russie et en France pour y être transformé en combustible pour son réacteur de Téhéran, mesure visant selon les Six à établir un "climat de confiance".

Téhéran a en retour fixé un ultimatum aux grandes puissances pour qu'elles acceptent avant fin janvier de lui livrer du combustible à ses conditions, faute de quoi l'Iran produirait lui-même de l'uranium hautement enrichi.

M. Ahmadinejad n'a fait aucune référence à cet ultimatum, ni à sa décision, annoncée le 2 décembre, de lancer la production en Iran d'uranium enrichi à 20%.

Le président, qui parlait de façon informelle en racontant, à l'adresse des Iraniens, le déroulement des négociations des derniers mois, a également évoqué la possibilité que Téhéran conserve son uranium faiblement enrichi jusqu'à l'envoi en Iran par les grandes puissances du combustible à 20%.

Les Occidentaux nous "ont aussi dit : votre combustible peut rester en Iran. Nous produisons (le combustible enrichi à 20%) et nous l'échangeons", a-t-il affirmé en répétant : "Il n'y pas de problème".

Il n'a cependant pas indiqué la quantité d'uranium qui pourrait être impliquée dans cet échange, principal point d'achoppement des discussions de l'Iran avec les grandes puissances.

Les Occidentaux redoutent que la République islamique, sous couvert de son programme civil, ne cherche à produire de l'uranium suffisamment enrichi pour con-struire une arme atomique. Téhéran a toujours démenti un tel projet.

Les 6 pays chargés de négocier avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire se réuniront dans les prochains jours, a indiqué mardi un responsable du département d'État américain. "Nous nous attendons à de nouvelles discussions dans les jours à venir", a annoncé ce diplomate sous couvert de l'anonymat.

AFP/VNA/CVN

(04/02/2010)

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