C'est l'histoire d'une revanche et d'un retour au sommet que peu d'observateurs prévoyaient aussi tonitruant. En décrochant mardi 22 juillet le titre mondial chez les messieurs, les fleurettistes français ont confirmé que le couac des Jeux de Londres (zéro médaille) appartenait au passé.
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| De gauche à droite : Enzo Lefort, Erwan Le Pechoux, Julien Mertine et Vincent Simon fêtent leur sacre mondial en finale du fleuret par équipes, |
Dans le sillage d'un Enzo Lefort brillant (médaillé de bronze en individuelle), les Français ont totalement maîtrisé leur sujet tout au long de la journée, au point parfois de transformer la finale contre la Chine en démonstration (45 touches à 25).
La Chine, c'était pourtant la bête noire des Tricolores ces dernières années. Les Chinois avaient ainsi privé les Français du sacre, d'une seule touche (45-44) lors de la finale des Mondiaux 2011 de Catane. La Chine avait également été sacrée à Paris, en 2010, sous les ors du Grand Palais.
Mais mardi 22 juillet, Erwann Le Péchoux puis Julien Mertine, remplaçant en début de journée et leur nouveau leader Enzo Lefort n'ont rien cédé. Lefort, No2 mondial, a mis à mal Sheng Lei (5-2 dans ce relais) pour donner une première petite marge aux Français 15 à 10.
Puis Julien Mertine s'est mis au diapason face au No1 mondial Jianfei Ma pour continuer à creuser le sillon français (20-11), levant les bras en l'air à la fin de son relais comme si l'issue du combat était inéluctable. L'avance passait à 25/12 après le passage d'Erwann Le Péchoux face à Sheng Lei, puis à 30/16 ! Toute la rage tricolore se trouvait résumée par la flamboyante attaque menée par Mertine contre Shi pour mener 35/21, à un moment où les Chinois faisaient de la résistance.
Dans un communiqué publié mardi soir 22 juillet, le président de la République "accueille avec beaucoup de fierté le titre de champion du monde de l'équipe de France de fleuret". Erwann Le Péchoux, Julien Mertine et Enzo Lefort "rendent à l'escrime française tout son éclat, après le titre de champion du monde d'Ulrich Robeiri à l'épée dimanche 27 juillet", ajoute le communiqué de la présidence.
Cette 6e médaille tricolore à Kazan est intervenue quelques heures après la médaille de bronze décrochée par les Françaises. Derrière les intouchables Italie (sacrée) et Russie (battue 45-39), les Françaises ont elles aussi répondu présentes. Mercredi 23 juillet, la dernière journée des Mondiaux de Kazan fera la part belle à l'épée, avec les épreuves par équipes.
AFP/VNA/CVN