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Les États-Unis remportent le relais 4x400m aux Mondiaux de Doha le 6 octobre. |
C'est bien simple, sur les 17 éditions des Championnats du monde, seules quatre ont échappé à la domination implacable des États-Unis (1983, 1987, 2001, 2015). Celle disputée au Qatar a donc été fidèle à la tradition avec 29 podiums dont 14 victoires, comme en 2007 à Osaka et 2005 à Helsinki.
La suprématie des Américains en 2019 a notamment été facilitée par le retour au sommet des sprinteurs maison chez les hommes, après une longue parenthèse ouverte par l'apparition sur la scène internationale de la légende jamaïcaine Usain Bolt, parti à la retraite en 2017. Mais il n'y a pas que des bolides aux États-Unis et le succès des deux relais 4x400 hommes et femmes a prouvé la large palette des athlètes venus d'Outre-Atlantique avec une mention particulière pour Allyson Felix.
Bien que remplaçante après avoir été alignée en séries, la Californienne de 33 ans, de retour seulement en juillet après 13 mois d'absence pour cause de grossesse, a ajouté un nouveau sacre à son impressionnant palmarès après celui du 29 septembre sur le relais 4x400m mixte. Avec 13 succès aux Mondiaux, elle aura dépassé Bolt dans les annales à Doha, confortant son statut d'athlète la plus médaillée de l'histoire de la compétition (18). Un total exceptionnel auquel il faut ajouter neuf podiums olympiques dont six titres. Du grand art.
Intouchables
Même sans Felix, les États-Unis, faciles vainqueurs en 3 min 18 sec 92/100e, étaient de toutes façons intouchables au vu du casting proposé avec notamment Dalilah Muhammad, détentrice du record du monde du 400m haies qu'elle a amélioré pour la 2e fois de la saison vendredi 4 octobre (52.16), sa dauphine Sydney McLaughlin, 2e performeuse de tous les temps à 20 ans, et la championne du monde 2017 du tour de piste Phyllis Francis.
Chez les hommes, le quatuor de choc Fred Kerley, Michael Cherry, Wilbert London et Rai Benjamin, en argent sur le 400m haies, avait aussi fière allure. Et dire que le prodige Michael Norman, blessé en demi-finales du 400m, était absent. Il n'y a donc pas eu de suspense et les Etats-Unis l'ont facilement emporté en 2 min 56 sec 69/100e pour clore les Mondiaux en beauté.
Juste avant les deux relais, les États-Unis s'étaient déjà offert un doublé sur 100m haies avec Nia Ali, couronnée avec un record personnel à la clé (13.24) devant sa compatriote Kendra Harrison, recordwoman du monde. Ali, maman de deux petits enfants nés de deux pères différents (le sprinteur américain Michael Tinsley et le Canadien Andre De Grasse), s'est ensuite permis un joli tour d'honneur avec ses rejetons, drapée dans la bannière étoilée. Comme un symbole de l'emprise des représentants de l'Oncle Sam sur ces Championnats du monde.