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Sam Kendricks a franchi pour la première fois la barre mythique des six mètres, le 24 juin 2017 à Sacramento. |
À 24 ans, Kendricks poursuit son envol : vice-champion du monde en salle et médaillé de bronze olympique en 2016, il est entré à Sacramento dans un club très fermé, celui des perchistes à six mètres.
Il est le 2e dans l'histoire à avoir atteint cette hauteur mythique de la perche, franchie pour la première fois, en compétition, en 1985 par le légendaire Sergueï Bubka. Il y est parvenu avec la manière, dès sa deuxième tentative, au terme d'un concours quasiment parfait, puisqu'il a effacé successivement 5,40m, 5,50m, 5,60m, 5,65m, 5,70m, 5,75m, 5,80m et 5,91m à chaque fois à sa première tentative.
Kendricks survole désormais le bilan mondial annuel, reléguant son premier poursuivant, le prodige américano-suédois Armand Duplantis à dix centimètres (5,90 m) et le maître de la discipline, détenteur du record du monde (6,16 m), le Français Renaud Lavillenie, à 17 cm (5,83 m).
Le perchiste du Mississipi, officier de réserve dans l'Armée américaine, a pulvérisé son record personnel de 8 cm et fait désormais figure de favori pour le rendez-vous de Londres (5-13 août).
"Atteindre six mètres est un tournant dans une carrière, tous les grands de la discipline ont réussi au moins un saut à 6 m et au-delà, je voulais vraiment faire partie de ce club", a-t-il admis. "Ce que je vise à Londres, c'est l'or avec un tel record personnel, je me sens capable de tout", a prévenu Kendricks.
Harrison au rendez-vous
Kendra Harrison a déjà, elle, un record du monde à son palmarès, celui du 100m haies (12.20).
Mais la hurdleuse du Kentucky traînait depuis un an un mauvais souvenir, sa 6e place en finale des Championnats des États-Unis 2016 qui l'avait privée des JO-2016 de Rio.
Cette fois, elle a répondu présent en finale et participera à Londres à ses premiers Mondiaux: elle a devancé en 12 sec 60/100e la vice-championne olympique en titre Nia Ali (12.68) et Christina Manning (12.70).
Signe de la densité américaine, Jasmine Stowers, qui avait établi en demi-finales une nouvelle meilleure performance mondiale (12.47), a terminé à la dernière place de la finale et n'ira pas à Londres.
Une autre MPM a été établie lors de cette troisième journée des Championnats des États-Unis, disputée à nouveau sous une chaleur accablante. Quanera Hayes est la nouvelle référence du 400 m avec son chrono de 49 sec 72/100e, soit 5/100e de mieux que la précédente MPM (49.77) établie en mai par la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo, championne olympique 2016.
Sur le tour de piste toujours, Fred Kerley continue de s'affirmer: à 22 ans, il a remporté son premier titre national chez les seniors en 44 sec 03/100e, soit le deuxième meilleur chrono de l'année, derrière ses 43 sec 70/100e réussis en mai.
Au lendemain de sa défaite en finale du 100 m face à l'inusable Justin Gatlin, Christian Coleman s'est vite rassuré: il a dominé sans forcer sa série du 200 m en 20 sec 34/100e.
Seul Isiah Young a été plus rapide (20.29) que la nouvelle sensation du sprint américain qui visera le titre dimanche 25 juin.
AFP/VNA/CVN