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Justin Gatlin, lors du premier jour des Championnats des États-Unis, le 22 juin à Sacramento. |
À 35 ans, Gatlin a fait parler son expérience pour s'imposer avec un chrono de 9 sec 95/100e (vent: -0,7 m/s) et décrocher le titre national sur la distance-reine pour la cinquième fois de sa carrière.
Grâce à une ultime accélération à dix mètres de l'arrivée, il a infligé à Coleman, qui a terminé à la 2e place (9.98), sa première défaite de la saison.
"Je me suis battu jusqu'au bout, mon chrono n'est peut-être pas aussi spectaculaire que mes temps des dernières saisons, mais le plus important, c'était de gagner avec la manière", a insisté Gatlin, gêné depuis le début de l'année par des problèmes à un tendon d'Achille.
Coleman, 21 ans, faisait pourtant figure de grandissime favori depuis qu'il a bondi début juin en tête du bilan annuel mondial avec son chrono de 9 sec 82/100e.
"C'est l'un des meilleurs de l'histoire sur 100 m, il sait comment courir cette épreuve", a reconnu Coleman à propos de son aîné, vice-champion olympique 2016 et convaincu de dopage à deux reprises dans sa carrière.
Pour les Mondiaux 2017 à Londres, Gatlin et Coleman seront accompagnés sur 100 m par Christopher Belcher, 3e (10.06).
Le 100 m dames a été dominé sans surprise par Tori Bowie (10.94), devant les jeunes Deajah Stevens et Ariana Washington, tandis qu'Allyson Felix, qui remettra en jeu son titre sur 400 m à Londres, a terminé à la 8e et dernière place.
Taylor calcule
Revancharde après son échec dans les "trials" olympiques pour les JO-2016 de Rio, Kendra Harrison a remis les pendules à l'heure : elle a amélioré sa propre MPM du 100 m haies dès les séries avec un chrono de 12 sec 54/100e malgré un vent nettement défavorable (-1,2 m/s).
La détentrice du record du monde (12.20) n'était pourtant plus apparue en compétition depuis sa fracture de la main gauche début mai à l'échauffement de la réunion de Doha, comptant pour la Ligue de Diamant.
"Je voulais bien prendre mes marques dès les séries", a assuré Harrison, avant les demi-finales et la finale samedi 24 juin.
Le très attendu concours de triple saut n'a pas tenu ses promesses : Will Claye a flirté avec les 18 mètres (17,91 m), mais il n'a pas été poussé dans ses derniers retranchements par Christian Taylor.
La dernière fois qu'ils s'étaient affrontés, fin mai à Eugene (Oregon), ils avaient dépassé tous les deux les 18 mètres, mais Taylor, double champion du monde (2011, 2015) et olympique (2012, 2016), s'est contenté d'un seul essai, qu'il a délibérément mordu.
"Chaque fois que je participe à une compétition, je veux donner le meilleur de moi-même, mais cette fois, il fallait que je sois intelligent, mon but est de rester en bonne santé", a expliqué Taylor qui, en tant que champion du monde en titre, avait son billet pour Londres en poche, à condition de prendre part aux Championnats des États-Unis.