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Les Françaises fêtent leur victoire en quart de finale de l'Euro face à la Slovaquie, le 22 juin à Prague. |
"Elles veulent écrire l'histoire de leur pays et montent en puissance. Elles ont battu de grosses équipes. Il ne faut surtout pas les sous-estimer", prévient la jeune meneuse Olivia Époupa.
Bien moins réputées que leurs collègues masculins, les Grecques se sont hissées pour la première fois dans le dernier carré européen grâce à une série d'exploits: contre la Serbie, tenante du titre, dès le premier match, puis face à la Russie en barrage et à la Turquie, écrasée 84 à 55 en quarts.
Pourtant, on ne peut pas dire qu'elles aient pris leurs adversaires par surprise. Leur deux joueuses majeures, Evina Maltsi et Stella Kaltsidou, ont respectivement 38 et 34 ans. "Mais sur le terrain, elles ne font pas leur âge. Ce ne sont pas des mamys, mais plutôt des joueuses exemplaires", dit Époupa, 23 ans.
Lundi 19 juin, la France avait eu beaucoup de mal : 70 à 63. Après trois-quarts temps, la Grèce était encore en tête de trois points alors qu'elle jouait depuis le début de la seconde période sans Kaltsidou, exclue pour deux fautes techniques.
"On veut la médaille autour du cou"
Face à cette équipe qui "joue avec le cœur et les tripes", comme dit Époupa, les Bleues vont devoir se mettre "en mode guerre", selon Céline Dumerc. "Ce n'est pas en restant carré et en faisant du joli basket qu'on gagnera", estime la capitaine Céline Dumerc.
Il faudra au contraire "leur rentrer dedans", dit l'intérieur Marielle Amant. Les Françaises disposent pour cela d'un avantage athlétique qu'elles devront mettre à profit plus efficacement qu'en poule. "Au premier match, on leur laisse 19 rebonds offensif, on perd 17 ballons et malgré tout ça on gagne de sept points. Il faudra mieux contrôler le rebond, les impacter plus physiquement en défense et courir, parce qu'elles préfèrent défendre sur attaque placée", explique l'entraîneur Valérie Garnier.
Les Bleues devront aussi résister au stress car la fameuse pression sera sur leurs épaules. "Elles ne s'attendaient pas à être là alors qu'on est dans nos standards", reconnaît Amant.
La France joue sa cinquième demie d'affilée et vise une troisième finale consécutive, après les médailles d'argent de 2013 et 2015, contre le vainqueur du match Espagne-Belgique. Le billet pour le Mondial-2018, en poche depuis la victoire en quarts, ne saurait lui suffire.
"On a toujours envie d'aller un peu plus loin. Si on finit par deux défaites, ce sera une très grande déception. Ce qu'on veut, c'est avoir une médaille autour du cou", avoue Dumerc, qui jouera son dernier match international dimanche 25 juin.